Les dizaines d'étudiants, activistes et militants des droits de l'homme qui ont été interpellés, aujourd'hui mardi, peu avant 11h, devant le Campus universitaire Targa Ouzemour de l'université de Béjaïa, à l'entame de la marche de soutien à Merzoug Touati, ont été tous libérés, selon le député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Atmane Mazouz. «Je suis personnellement rentré en contact avec le chef de sureté de wilaya de Béjaïa et il s'est engagé à les libérer dans les plus brefs délais. A ma connaissance, aucun étudiant, militant ou activiste n'est encore détenu chez la police», fait savoir le député RCD de Béjaïa. Un important dispositif sécuritaire a été mis en place dès les premières heures de la matinée pour empêcher les marcheurs d'atteindre le centre-ville de Béjaïa, alors que d'autres militants, venus de wilayas limitrophes, ont été arrêtés au niveau de plusieurs points d'accès à la ville. Selon le parlementaire Atmane Mazouz «la présence policière était impressionnante, particulièrement la mobilisation des agents en civil, tout au long de l'itinéraire de la marche et autour du campus universitaire». Notre interlocuteur ne se rappelle pas d'ailleurs avoir connu «une aussi forte présence policière dans sa ville» pour une marche citoyenne. En prison depuis janvier 2017, Merzoug Touati est accusé d'«intelligence avec une puissance étrangère», suite à la diffusion sur son blog personnel, Elhogra.com., d'une interview-vidéo avec un diplomate israélien. En juin dernier, il a été condamné à sept ans de prison ferme par le tribunal de Béjaïa. Pour rappel, cette marche a été initiée par le Comité pour la libération de Merzoug Touati et le Comité local des étudiants. Rédaction Web