Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne vont proposer d'éliminer la dette des pays les plus pauvres dans une initiative qui sera présentée au prochain sommet du G8, a annoncé dimanche le président américain George W. Bush. “Nos pays travaillent sur une proposition qui éliminera 100%” de la dette des pays les plus pauvres, a déclaré M. Bush lors d'une conférence de presse commune à la Maison-Blanche avec le Premier ministre britannique Tony Blair. Il n'a toutefois pas détaillé les modalités de cette initiative qui sera présentée lors du sommet du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie) qu'accueillera Tony Blair à Gleneagles, en Ecosse, les 6 et 7 juillet prochain. Il a également confirmé que les Etats-Unis allaient consacrer cette année 674 millions de dollars supplémentaires à l'aide d'urgence pour l'Afrique, notamment pour faire face aux problèmes alimentaires dans la Corne de l'Afrique. Le Premier ministre britannique soutient les conclusions de la commission pour l'Afrique qui demandent, notamment un effacement à 100% de la dette des pays les plus pauvres. Européens et Américains divergent toutefois sur les modalités de cet effacement. Les Britanniques sont favorables à la vente d'une partie des réserves en or du Fonds monétaire international (FMI), mais Washington s'y oppose, proposant qu'elle soit financée par des réductions dans les programmes d'aide de la Banque mondiale. “En fournissant des ressources supplémentaires, (cette proposition) préservera l'intégrité financière de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement”, a souligné M. Bush. Tony Blair a indiqué pour sa part qu'il était “satisfait des progrès que nous effectuons” sur la question de l'annulation de la dette. “Je pense que nous sommes en bonne voie de conclure un accord lors de la réunion des ministres des Finances” du G7 (le G8 moins la Russie) le week-end prochain, a-t-il estimé. Cet accord “portera sur l'annulation de 100% de la dette et aussi sur l'engagement de fournir les ressources nécessaires pour s'assurer que les institutions (financières) ne sont pas pénalisées” par cette initiative.