Le port de Béjaïa semble vouloir prendre les devants en matière de trafic maritime, qui, du point de vue du président-directeur général de l'entreprise portuaire M. Abdelkader Boumessila, augmente d'année en année. Pour répondre à la croissance de ce trafic qui s'annonce, l'entreprise portuaire de Béjaïa a constitué une joint-venture avec une société singapourienne (Portek) pour l'organisation et l'exploitation d'un terminal au port de Béjaïa. Ce terminal, qui sera doté de quai de 45 tonnes de capacité de levage, de quatre portiques de stockage sur pneus, ayant une capacité de stocker de 4+1 niveaux et 8+1 rangs, sera opérationnel en juillet prochain. La superficie totale du terminal est de 8 hectares avec une capacité de 230 000 EVP par an. Avec ce terminal en matière de rendement, le traitement de la marchandise passera de 10 à 30 unités heures pour le conteneur et de 50 à 400 tonnes par heure pour les céréales. Le coût d'escale sera réduit. Mais c'est surtout le coût de fret, actuellement jugé très cher, qui sera réduit de plus de la moitié. Actuellement, le coût du fret Marseille-Béjaïa est estimé à 1 000 dollars la tonne. Avec ce terminal, il sera ramené à 400 dollars la tonne. M. Abdelkader Boumessila explique qu'au cas où le bateau repartirait chargé, le coût sera encore plus faible. Le port de Béjaïa cible le traitement de 100 000 boîtes (150 000 EVP) à partir de 2008 et va passer de 5 à 10% du marché. L'objectif est de passer d'un taux de conteneurisation, de 6% à 15% à l'horizon 2008. Dans un document remis à la presse, M. Abdelkader Boumessila énumère les handicaps des ports algériens. Il parle de l'insignifiance du volume traité, du taux de conteneurisation très faible, à peine 12%, des coûts de fret élevés et des surcoûts élevés. M. R.