Alors que son secrétaire d'Etat à la défense devait rester en poste jusqu'à la fin du mois de février, Donald Trump a accéléré, dimanche, son remplacement en annonçant que Patrick Shanahan, qui était jusque-là son adjoint au Pentagone, lui succéderait à compter du 1er janvier comme intérimaire. Selon des sources proches de l'administration fédérale, le président n'a pas du tout apprécié le contenu de la lettre de démission de Mattis et sa remise en cause de la politique étrangère que mène le président républicain. "Je ne pense pas que ce soit le genre de lettre de démission que l'on devrait écrire", a dit à la presse un haut responsable de l'administration américaine, ajoutant que Mattis avait été informé dimanche de l'accélération du calendrier de son départ par le secrétaire d'Etat, Mike Pompeo. Ainsi, Donald Trump a été contrarié par l'importance accordée à la lettre de démission de Mattis. Ceci étant, le Pentagone a annoncé dimanche la signature de l'ordre de retrait des troupes américaines de Syrie, que le président Donald Trump veut lent et extrêmement coordonné avec la Turquie. Le président Donald Trump a affirmé tard dimanche que son homologue turc Recep Tayyip Erdogan l'a assuré que ce qui reste du groupe Etat islamique (EI) en Syrie sera éliminé, après l'annonce du retrait des troupes américaines de ce pays. Le retrait a également jeté le trouble parmi les pays alliés des Etats-Unis, notamment la France, dont le président, Emmanuel Macron, a regretté dimanche "très profondément la décision de M. Trump", ajoutant qu' "un allié se doit d'être fiable, de se coordonner avec ses autres alliés. Être allié, c'est combattre épaule contre épaule", a-t-il souligné.