Initiée par les éditions Barzakh et la fondation Pro Helvetia, s'ouvre, aujourd'hui, à la salle Frantz-Fanon de Riadh El-Feth à partir de 16h, une série de rencontres entre artistes, journalistes et écrivains libanais, algériens et suisses intitulées “Territoire Méditerranée”. Thème qui a fait l'objet d'un ouvrage, paru récemment en Suisse (Ed. Labor et Fides, Genève, 2005), qui se penche sur le concept de “dialogue interculturel”, et dont des extraits viennent d'être publiés en arabe sous le titre Rihab el moutawassit. La première rencontre verra la participation des artistes libanais, Pierre Hage Boutros et Rana Haddad, qui présenteront une performance sous le titre “Liban light”. Suivra une table ronde autour de la question “Quelle place pour le dialogue interculturel : l'art et le travail de deuil ?”, animée par Hamid Abdelkader, écrivain, journaliste à El-Khabar, Pierre Abi Saâb, journaliste venu de Beyrouth, Caroline Coutau, éditrice genevoise et Yassine Temlali, journaliste à Alger. Intitulée “Et plus si affinités…”, une projection vidéo, signée Amar Bouras, est également au programme. La caravane “Territoire Méditerranée” prendra ensuite la route de l'est pour faire une halte à Béjaïa (théâtre régional), ce jeudi 16 juin (11h), où sera décliné le même programme. Retour enfin à Alger, à la Bibliothèque nationale, samedi 18 juin (16h), où les romancières libanaise, Hoda Barakat, et algérienne, Maïssa Bey, parleront du “Roman et (de) la guerre…”. L'objet de ces rencontres, indique le dossier de presse, est surtout de “questionner l'histoire récente du Liban et de l'Algérie, deux pays qui ont été confrontés à la guerre, et qui, la paix revenue, s'interrogent sur les conditions d'une improbable “réconciliation””. Elles mettent aussi l'accent sur la nécessité de la prise de conscience que “nous avons besoin de confronter nos expériences, d'échanger, de débattre, en même temps que de réfléchir sur les formes et les moyens de cet échange”. D. B.