Tous les contrats de travail des contractuels et autres vacataires de la commune de Tizi Ouzou, ont pris fin, samedi, à la suite d?une mesure de résiliation notifiée par le président de l'APC au service du personnel chargé de son application. Dans ladite note de service, dont nous détenons une copie, Arezki Bensalem, le nouveau maire de la ville des Genêts, rappelle qu'«en exécution des instructions contenues dans le message n°10479 du 26 décembre 2005 de madame le chef de daïra de Tizi Ouzou, il vous est demandé de procéder à la résiliation de tous les contrats régis et autres souscrits par le personnel, mis sous votre autorité à l'exception cependant des employés affectés à la voirie y exerçant en qualité d'agents de nettoiement». Ils seront ainsi pas moins de 600 travailleurs à se voir mis à la porte par l'application de cette décision qui ne manquera pas, à coup sûr, de susciter une réaction forte de la part des concernés. Déjà, le Snapap, qui a organisé mardi dernier une AG des travailleurs de la commune, s'est prononcé contre la décision de résiliation qu'il a jugée «arbitraire». Le Snapap a, tout comme l'Ugta, déposé un préavis de grève qui prendra fin au courant de cette semaine où une grève générale menace de paralyser totalement les différents services de la commune. Un contractuel que nous avons rencontré s'interroge ? tout en s'insurgeant contre ladite mesure de résiliation ? sur les «motivations réelles de cette décision». Selon lui, «il est inadmissible de procéder à la résiliation de tous les contrats. Quand le wali a demandé de réduire l'effectif pléthorique de la régie communale qui «bouffait» une grande partie du budget communal, nous n'avons pas été contre, car nous savions qu'il y avait des vacataires et des contractuels qui étaient payés à ne rien faire, mais mettre tout le monde à la porte c'est une injustice.» Le représentant du Snapap au niveau de la commune de Tizi Ouzou nous a fait savoir qu'un budget de 5 milliards de centimes a été dégagé par la wilaya pour payer les salaires des vacataires (non perçus depuis juillet 2005) et ce jusqu'au 31 décembre 2005, passé cette date, et à la lumière de la décision qui vient d'être prise, seuls les travailleurs de la voirie seront payés. D'ailleurs, le P/APC de Tizi Ouzou, qui souligne que les décisions de résiliation ont pris effet à compter du 31 décembre 2005, demande «le respect le plus strict de cette présente note afin d'éviter tout litige en cas de non-versement de salaires au-delà de cette date».