Résumé : De retour chez elle, Halima est surprise de constater que Athmane l'attendait devant son immeuble. Bien sûr, elle devinera, sans contrainte, les raisons de sa venue. Sans trop de détours, elle abordera le sujet qui lui tenait à cœur. Elle scrute les alentours et demande : -Ici… sur le trottoir ? -Mon invitation à dîner tient toujours, si tu consens à la prendre du bon côté… -Euh…Non. Je ne préfère pas. Il remarque son regard égaré, et propose : -Alors, montons dans mon véhicule, c'est bien plus discret. Il lui ouvre la portière et elle s'y engouffre. Athmane s'installe à ses côtés : -Vas-y… Dis-moi qu'est-ce qui te préoccupe. Halima baisse les yeux et se met à jouer avec la bride de son sac à main. ll la contemple avant de constater : -Tu n'es toujours pas à l'aise avec moi, n'est-ce pas ? -Non. Je… Athmane, le sujet que je vais aborder, n'est pas banal. Il... Il concerne mon avenir et celui de Sabrina. Il fronce les sourcils : -Vas-y je t'écoute. Elle déglutit : -Voilà… Je viens de recevoir une demande en mariage. Il sursaute : -Tu veux dire que quelqu'un veut demander ta main ? -C'est ça. -Ta mère ne m'a rien dit. -Elle n'est pas encore au courant… Heu… C'est un collègue de travail… -Tu… Tu penses que… Il se détourne avant de poursuivre : -Je comprends mieux maintenant tes réticences ! Halima s'emporte : -Et alors ? N'ai-je pas le droit de refaire ma vie ? -Si… Mais as-tu pensé à Sabrina ? -Bien sûr. Si ce n'était pas le cas, je ne t'en aurais jamais parlé. Il ne répond pas, et un silence s'installe entre eux durant quelques secondes. Athmane se reprend et demande : -Tu vas donc te marier ? -Pas encore. -Ah ! tu hésites à te décider. -Oui. Je voulais te demander de… -De récupérer ma fille… Cela va de soi. La question ne se pose même pas… -Non ! Elle avait crié, sans s'en rendre compte. Puis un peu confuse, elle porte une main à sa bouche et reprend d'un petite voix : -Non, Athmane, tu n'y es pas. Je voulais te demander de me laisser la garde de ta fille. Mon prétendant, accepte qu'elle vive avec nous et… C'est au tour de Athmane de s'emporter : -Tu veux dire que je devrais laisser ma propre fille aux soins d'un étranger… Un homme qu'elle ne connaît pas et qu'elle devra appeler "papa" alors que je suis encore vivant ! Halima se met à pleurer : -Ne sois pas cruel Athmane. Je voulais connaître ton opinion. Je n'ai pas encore donné ma réponse à cet homme. (À SUIVRE) Y. H.