Le bureau de wilaya de Béjaïa du Cnapeste a tenu à se démarquer de la grève du 21 janvier prochain. Il se déclare en effet "être non concerné par la grève" à laquelle ont appelé six syndicats regroupés au sein de la Coordination des syndicats de l'éducation, à savoir l'Unpef, le Cnapeste, le Snapest, la SNTE, le CLA et le Satef. S'adressant à ses adhérents, le Cnapeste Béjaïa y a souligné notamment que "fidèle et respectueux des décisions du conseil national", la direction syndicale appelle, ceux qui seraient tentés de rejoindre le mouvement de grève, de se conformer "aux décisions des différentes instances de notre syndicat". Et a indiqué que "face à cette situation, un conseil de wilaya sera organisé" le 16 janvier afin d'évaluer la situation présente et discuter des perspectives à venir. Le Cnapeste Béjaïa veut sans doute rappeler à ses adhérents que dans un passé récent, le syndicat avait dû mener un combat seul où il avait failli laisser des plumes. Pis encore, les autres syndicats n'avaient fait preuve d'aucune solidarité syndicale. Forcément aujourd'hui, la réussite de la grève de l'intersyndicale n'arrangerait pas ses affaires d'autant que sur le terrain les "différents dossiers soumis pour règlement à l'administration" tardent à être réglés en raison, explique-t-on, de "lenteurs et de manque de rigueur dans la prise en charge des engagements pris". Il fait "porter l'entière responsabilité au directeur de l'éducation". Le bureau local du Cnapeste n'a pas manqué de s'interroger, à ce propos, sur les réelles motivations du directeur de l'éducation "pour faire fi des engagements qu'il a pris". Comment expliquer que des engagements, pris de manière officielle, ne soient pas concrétisés une année après ? Aussi, décline-t-il toute responsabilité quant à la reprise des actions de protestation. Quid, ajoute-t-on, des situations censées être prises en charge au niveau du ministère après le travail des commissions, dépêchées à Béjaïa ? "Ne seraient-ce pas des cercles occultes au niveau du ministère qui influeraient négativement sur la régularisation des dossiers soumis par le Cnapeste Béjaïa ?" accuse le syndicat. Il affirme en outre que de nombreux établissements "des trois paliers continuent de vivre des situations qualifiées de catastrophiques". En plus de l'atmosphère conflictuelle et de non-gestion, qui règne dans les dits établissements, il faut ajouter, poursuit-il, "l'inexistence d'un minimum de conditions de travail (salles dégradées, absence de tableau, de mobilier indispensable et d'autres moyens didactiques…)". Seulement, regrette-t-il, "devant une telle situation, qui exige une intervention ferme et immédiate, la Direction de l'éducation", ne fait que s'agiter en recourant à la fuite en avant, devenue récurrente. M. OUYOUGOUTE