Mme la ministre de l'éducation Nouria Benghabrit n'a, finalement, pas réussi à faire baisser la pression et à écarter le spectre de la paralysie, qui planera sur son secteur, du fait que les cadres syndicaux de l'intersyndicale de l'éducation à Oran ont boycotté la rencontre du samedi 19 Janvier 2019 qui s'est tenue à la salle de l'hémicycle de la wilaya d'Oran, il se sont déjà réunis au siège du Snapest au lycée Lotfi pour préparer les actions de contestations prévues le 21 janvier en cours. Cette réunion de coordination, qui a regroupé les délégués syndicaux de cinq organisations syndicales (Snapeste, Cela, Cnapest, Satef et Snte), avait été consacrée à « coordonner les efforts et à échanger les avis pour mieux réussir la journée de grève » dans les établissements scolaires. Une action qui sera appuyée par plusieurs rassemblements de protestation, prévus le lendemain mardi 22 janvier, devant la direction de l'éducation d'Oran et à l'échelle nationale. La première responsable du secteur a entamé une série de rencontres bilatérales avec les syndicats en question, dans le but de les dissuader de leur action, mais en vain. «Les rencontres bilatérales entre les syndicats en question et la tutelle n'ont pas répondu aux attentes de la famille de l'éducation nationale et des syndicats», déplore l'Intersyndicale dans un communiqué rendu public hier. Les syndicats en question ont qualifié les réponses du ministère de «superficielles», surtout en ce qui concerne les dossiers pédagogiques et socioprofessionnels, qui ont fait «l'objet de simples promesses sans calendrier, ni mécanisme pour les concrétiser». La coalition confirme à ses adhérents «sa détermination à poursuivre le combat en faveur de leur cause» et renouvelle son appel au ministère pour un dialogue «sérieux avec des réponses précises aux revendications formulées dans le préavis», ajoute l'Intersyndicale dans le même document. Cette dernière se réunira le 24 janvier prochain pour évaluer l'état des lieux et prendre «les décisions qui s'imposent». Ces syndicats dénoncent également «le mode de gouvernance de la tutelle qui n'a pas respecté ses engagements par rapport au statut particulier et les œuvres sociales des travailleurs du secteur». Pour ce qui est des réformes projetées dans le secteur de l'éducation, les six syndicats dénoncent la prise de décisions du ministère «de manière unilatérale, sans consultation des partenaires sociaux».