Une délégation de haut-niveau comprenant le président de l'Union africaine (UA), le président rwandais, Paul Kagame, et le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, est attendue aujourd'hui à Kinshasa, malgré le rejet des autorités congolaises, qui estiment que "la Cour constitutionnelle de la RDC est assez indépendante". Selon le communiqué rendu public par l'organisation panafricaine, ses émissaires envisagent entrer en contact "avec toutes les parties prenantes congolaises, dans le but de trouver un consensus sur une issue à la crise post-électorale dans le pays". Rappelons que président de l'UA, Paul Kagamé et les présidents des principales organisations sous-régionales avaient appelé à la "suspension" de la proclamation des résultats définitifs, considérant que ceux annoncés par la Commission électorale (Céni) sont entachés de "doutes sérieux". Il n'en demeure pas moins que cette initiative de l'UA est battue en brèche par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), qui a félicité hier le nouveau président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi et demandé "le respect de la souveraineté" de la RDC. "Nous félicitons le président élu Félix Tshisekedi (...) La SADC réitère la nécessité de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC", indique son président en exercice, le président de la Namibie Hage G. Geingob. C'est dire que la mission de l'Union africaine ne se présente pas sous les meilleurs auspices, d'autant plus que pour beaucoup de Congolais, la décision de l'UA de dépêcher M. Kagame a été perçue comme une provocation, en raison de son rôle passé dans leur pays. Nombre de Congolais ont également dénoncé les leçons de démocratie d'un homme réélu avec 98% des voix en 2017 Merzak T./Agences