En réaction aux attentats de Londres, des extrémistes s'en sont pris aux symboles de la religion musulmane en attaquant des mosquées et un centre culturel islamique à Auckland en Nouvelle-Zélande et en Grande-Bretagne. Trois mosquées et un centre culturel islamique ont subi, dans la nuit de samedi à dimanche, des actes de vandalisme dans la capitale néo-zélandaise, a annoncé la police locale hier. Selon cette source, des vitres ont été brisées dans ces trois lieux de culte musulman, ainsi que dans un centre culturel islamique d'Auckland. Le porte-parole de la police a affirmé qu'aucun suspect ni assaillant n'a été aperçu aux alentours de ces édifices. Seul un véhicule a été vu s'éloignant du centre culturel. Le Premier ministre néo-zélandais, Mme Helen Clark, a rapidement condamné ces attaques. “Bien que les Néo-Zélandais soient horrifiés par les attaques survenues à Londres, il n'est pas normal de prendre les musulmans de Nouvelle-Zélande en représailles, alors que la grande majorité d'entre eux respectent les lois et constituent une communauté pacifique”, a-t-elle déclaré. Elle a également ajouté, pour apaiser la tension, que “les temps que nous traversons actuellement doivent nous inciter à garder la tête froide et à pratiquer la tolérance”. Des actes similaires se sont aussi produits dans le nord-ouest de l'Angleterre, où la mosquée Shahjalal de Birkenhead a fait l'objet d'un incendie criminel. L'incendie a beaucoup plus touché les locaux du centre culturel Wirral attenant à la mosquée qui a subi des dégâts. Un homme habitant dans un appartement situé au-dessus a dû recevoir des soins à la suite de l'inhalation de gaz toxiques, a affirmé la police. Deux hommes, qui ont été vus dans les parages peu avant l'incendie, sont recherchés par les services de police. Steve Maddox, Le chef du conseil municipal, s'est dit “horrifié par cet événement”. Il a qualifié de “stupides” les deux personnes qui seraient derrière cette action. “Il est très important dans le climat actuel que Merseyside sente un esprit de communauté et nous devons être unis dans notre condamnation de ceux qui ciblent des personnes en se fondant sur leur âge, race, religion ou sexe”, a déclaré la commissaire principale, Alan Jones. Le responsable de la mosquée, Abdel Moneim, a déclaré de son côté : “Nous voulons condamner de tout cœur les attentats de Londres et assurer de notre compassion les familles et amis des victimes. La religion musulmane demande de vivre les uns avec les autres en harmonie.” Il est à espérer que ces actes de vandalisme ne soient que des faits isolés et non le début d'une vague de xénophobie à l'encontre de la communauté musulmane. En effet, même si les officiels n'ont pas voulu, officiellement, lier ces évènements aux attentats de Londres, il ne fait aucun doute que leurs auteurs ont agi par esprit vindicatif. K. ABDELKAMEL