Les habitants de plusieurs quartiers et villages de la daïra de Béjaïa continuent de souffrir en raison de la pénurie d'eau persistante qui y sévit. En effet, depuis le 25 janvier dernier, une perturbation dans la distribution a été enregistrée dans différents quartiers de la ville, à l'image des quartiers Seghir, Nacéria, Lekhmis, Sidi Ahmed, Lacifa, Dar Nacer, la haute ville…, mais aussi dans les villages Dar Nacer, Ighil El-Bordj, Oussama, Adrar Oufarnou, Taourirt en poussant jusqu'à Amtik. La raison : les travaux de réparation de la fuite sur la conduite 1000 mm du transfert de Tichi-Haf alimentant la commune de Béjaïa à Oued Ghir. Selon l'ADE de Béjaïa, la profondeur de la conduite qui dépasse 8 m, l'état accidenté du terrain et la remontée des eaux de l'oued Soummam à la faveur des dernières précipitations, qui continuent, ont retardé assurément l'avancement des travaux, en dépit des moyens nécessaires mis en place pour le rétablissement de l'alimentation. Outre cette fuite, les fortes chutes de pluie de ces deux dernières semaines sur la wilaya ont causé des remontées des eaux, notamment à Oued Agrioun, et des turbidités de l'eau à partir de la source bleue ont été signalées contraignant ainsi les responsables de l'ADE à entreprendre des vidanges de conduites. La situation qui perdure n'a pas manqué de susciter l'ire des habitants de la ville et des quartiers périphériques, qui se plaignent de la persistance du problème. Un programme d'alimentation un jour sur deux – un sur trois, selon les témoignages d'habitants de certains quartiers – a été mis en place par les services de l'ADE de Béjaïa, mais cela n'a pas suffi à étancher la soif des habitants mécontents. Puisque selon ces derniers, dans certains quartiers, l'eau n'a pas coulé depuis une dizaine de jours, alors que dans d'autres, l'alimentation se fait au compte-goutte. Une situation qui ne cesse d'alimenter la colère des familles pénalisées, lesquelles pointent du doigt les autorités pour le retard mis dans le règlement définitif du problème, qui est devenu récurrent. H. Kabir