Pour le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Mohcine Belabbas, le rendez-vous du 18 avril 2019 est dépourvu d'un élément essentiel pour que son parti puisse y prendre part : «Des élections». «Il n'y aura pas d'élections, mais une désignation d'un Président de la république. Le meeting du FLN à la coupole en est la preuve, et ne nous voulons pas participer à cette kermesse», a-t-il soutenu, aujourd'hui dimanche, lors de son passage au Forum de Liberté. Et s'agissant de «ceux qui croient prendre part à la présidentielle pour avoir une présence médiatique», le président du RCD considère qu'«ils se trompent». Il s'explique : «Il n'y a pas d'élections présidentielles sans que les candidats puissent avoir le droit d'accès aux chaines de télévision. Est-ce que les candidats ont eu droit à une médiatisation, en 2014 ? On leur a consacré un seul plateau télévisé à l'ENTV et dans les conditions que l'on sait. Et pour cette fois-ci, les chaines TV privées donnent plutôt la parole à des candidats loufoques». Mohcine Belabbas estime dans le même sens qu'«une campagne ne se fait pas en 21 jours dans un pays qui compte 40 millions de citoyens». Ailleurs, souligne-t-il, «le débat en prévision des présidentielles s'installe deux ans auparavant». En Algérie, ajoute le Président du RCD, «nous avons pour seuls espaces de libre expression le Forum de Liberté, Radio M et le direct de TSA». Invité par les journalistes à donner son avis sur la candidature du général major à la retraite, Ali Ghediri, Mohcine Belabbas a relevé que «pour l'instant, tous ceux qui se sont engagés dans la pré-campagne, n'ont pas de programmes ou de projets, mais plutôt des slogans». Et s'il s'agissait de slogans, poursuit-t-il, «je peux vous en produire une dizaine tout de suite». Le Président du RCD reste donc catégorique : «le problème originel est celui-ci ; les élections, personne n'y croit, pas même ceux qui y participent». Ce pourquoi le RCD «s'inscrit dans l'après avril 2019», et appelle à un «groupement le plus large en vue d'une sortie de crise que subit le pays». Rédaction Web