Une grève générale a paralysé hier le Maroc, à l'appel de plusieurs syndicats de la fonction publique qui dénoncent une situation sociale et économique désastreuse, ont rapporté les médias locaux et les agences de presse. Des marches et rassemblements ont été parallèlement organisés dans plusieurs villes du pays, ont ajouté les mêmes sources. Cette action de protestation a eu lieu à l'initiative de la Confédération démocratique du travail (CDT), le premier à avoir appelé à cette grève générale. Il a été rejoint par la suite par la Fédération démocratique du travail (FDT) et de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). Dans un communiqué repris mardi par la presse, l'ODT a appelé à une grève générale mercredi 20 février pour protester contre la pauvreté, le chômage, la maladie, l'analphabétisme, et des conditions de travail qui se dégradent de jour en jour. L'Organisation conteste également un pouvoir d'achat de plus en plus bas, depuis presque une dizaine d'années, exacerbé par la hausse des prix des produits de consommation courante et des prix du carburant, d'eau et d'électricité, du transport et du logement, et qui plonge davantage les classes laborieuses et moyennes dans des difficultés extrêmes. Elle dénonce aussi des reculs sur les libertés publiques et l'atteinte aux droits et libertés syndicaux. Ainsi, l'ODT demande au gouvernement d'apporter des réponses favorables à ses doléances et revendique, entre autres, la transparence dans la gestion de la chose publique et une plus grande cohérence dans le financement des secteurs sociaux et des exonérations fiscales. Elle revendique aussi le renforcement des moyens de lutte contre la fraude et l'évasion fiscale, privilégier l'impôt direct sur l'impôt indirect, et la mise en place d'un nouveau barème de l'impôt sur le revenu.