Les journalistes, réalisateurs, producteurs, techniciens et tous les professionnels de la télévision algérienne ont adressé, hier samedi, une troisième lettre au DG de l'EPTV, et dans la quelle ils refusent que "les revendications populaires clairement exprimées soient détournées à travers notre média et notre profession pour être assiégée par une classe politique quelconque". Les rédacteurs de la lettre, qui considèrent que leur organe "n'a pas assuré le service public qui devait être le sien", ont également relevé que "les algériens n'ont pas eu droit à une information juste, complète et impartiale". Ils récusent, à cet effet, "toute mauvaise interprétation de la réalité qui finalement ne fait qu'attiser la crise et la perte de confiance entre le peuple algérien et l'EPTV". Ils expriment ainsi leur opposition au diktat de leur direction qui impose "cette manière partiale de traitement de l'actualité nationale au moment où la diversité de chaînes d'informations bat son plein, et nous, service public restons en marge". Les représentants du collectif des journalistes et des professions assimilés de l'EPTV appellent, entre autres, à la cessation de "la déformation des revendications populaires clairement exprimées, et ce, dans le but de soutenir un quelconque cercle politique ou une quelconque initiative". De même qu'ils exigent "la cessation des pressions apparentes ou non, dans l'exercice de leurs fonctions, sur nos collègues issus de l'ensemble des corps de métiers". Pour rappel, les travailleurs de l'EPTV ont adressé une première lettre à leur responsable le 7 mars, suite à un sit-in qu'ils avaient observé le 27 février au siège de la télévision publique. Ils avaient également remis à leur DG une plateforme de revendications lors de l'audience qu'il leur avait accordé le 14 mars dernier.