La société d'ingénierie australienne WorleyParsons vient de signer un accord-cadre d'une durée de cinq ans avec Sonatrach portant sur la fourniture de services de gestion de projet. L'annonce a été faite par la compagnie australienne sur son site internet. WorleyParsons explique que l'objectif de cet accord est de "soutenir les plans de Sonatrach visant à développer ses capacités de production de pétrole et de gaz, sur les cinq prochaines années, notamment sur un certain nombre de projets clés". Le P-DG de WorleyParsons a déclaré à l'occasion de la signature de l'accord : "Nous sommes impatients de travailler avec Sonatrach pour soutenir sa stratégie SH2030." Selon les projections futures qu'elle a établies, Sonatrach veut devenir "la cinquième plus grande société pétrolière du monde, d'ici à 2030", a rappelé la société australienne. WorleyParsons s'engage ainsi dans une alliance sur le long terme. Sonatrach a planifié un important programme d'investissement qui fait la part belle à l'amont pétrogazier et à la pétrochimie, et ce, dans le cadre d'une stratégie dénommée SH2030. En vertu de cet accord, WorleyParsons fournira à Sonatrach une assistance en matière d'ingénierie pour donner encore plus d'élan au processus de récupération secondaire que la compagnie nationale des hydrocarbures a engagé sur les gisements vieillissants. Abdelmadjid Attar, expert en énergie, explique que "lorsqu'il s'agit du pétrole, il faut augmenter la pression dans le gisement, dans le réservoir, pour pouvoir tirer le plus de pétrole possible". "En ce qui concerne le gaz, ajoute-t-il, il faut adapter la pression en surface." Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit de relever le taux de récupération secondaire et, partant, augmenter la production globale d'hydrocarbures de Sonatrach. Cette dernière a atteint en 2018, 192,3 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) dont une partie (48,4 millions de TEP) revient aux associés. Elle est en baisse par rapport à l'exercice 2017 où elle avait culminé à 196,5 millions de TEP. "Depuis 2007 jusqu'à aujourd'hui, la production a enregistré une baisse cumulée d'environ 16%", indique, pour sa part, Saïd Beghoul spécialiste des questions énergétiques. Cependant, la technique de la récupération secondaire est quelque peu dépassée aujourd'hui. Ali Kefaïfi, expert également en énergie, nous explique que "pour le seul gisement de Hassi-Messaoud, les réserves initiales en place étaient de 41 milliards de barils mais le taux d'extraction est resté très faible (près de 15%)". "Car, a-t-il souligné, Sonatrach est restée bridée dans la récupération secondaire (injection d'eau et de gaz dans le gisement) au lieu de passer à la récupération tertiaire (procédé au gaz carbonique ou chimique ou microbiologique".