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Une marche du ffs empêchée
Les élus se sont dirigés vers la présidence
Publié dans Liberté le 23 - 07 - 2005

Menés par les responsables du secrétariat du parti dont des sénateurs, les manifestants, venus de wilayas diverses, ont déployé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire notamment : “Non à la dislocation de la Kabylie et de l'Algérie”.
“Vous aurez beaucoup de travail !” Le propos n'évoque pas les grandes lignes du programme du président de la République, encore moins un engagement électoral destiné à la myriade de chômeurs que compte le pays, mais une promesse de Karim Tabbou, secrétaire national à l'information, porte-parole du FFS, à l'adresse des services de sécurité, venus en renfort, jeudi dernier, empêcher une marche des élus du parti sur la présidence de la République à Alger. Prévue au siège du parti, la réunion des élus, destinée à débattre de toutes les actions appropriées, selon les explications données par les responsables, il y a quelques jours, pour protester contre la décision des autorités de dissoudre les assemblées locales en Kabylie s'est vite transformée en une marche de protestation. Une marche, du reste, programmée en catimini, mais tenue dans le plus grand secret, histoire sans doute de tromper la vigilance des services de sécurité. Et la manœuvre a failli réussir. Il était 11 heures passées, lorsque le chargé à la communication commence à haranguer la foule amassée dans l'enceinte du siège du parti. Sous une banderole géante où est écrit “La dissolution des APC et des APW en Kabylie est un véritable apartheid politique”, Karim Tabbou explique les raisons du refus de son parti de céder à la décision de révocation des élus décidée par les autorités. “Non à la révocation de la démocratie”, “Arrêtez votre agression raciste sur la wilaya III”, clame-t-il, à l'adresse des autorités, sous les ovations de la foule. Aux alentours, quelques policiers en civil, visiblement agacés au regard du carrousel de véhicules garés tout le long de l'avenue Souïdani-Boudjemaâ, s'employaient à épier le rassemblement. À l'intérieur, l'heure est plutôt à la mobilisation et à la ferveur militante. Karim Tabbou cède la parole à Ali Laskri, le premier secrétaire national, lequel annonce la couleur : “Le pouvoir, dit-il, veut pacifier le pays. Le secrétariat national a décidé de porter la protestation dans la rue. Je vous invite à une marche pacifique vers la Présidence pour dénoncer le coup de force.” “On va lever le régime de territoire occupé imposé à la capitale”, renchérit Karim Tabbou non sans inviter les protestataires à ne pas répondre aux provocations. C'est alors que la marche s' ébranla aux cris de “Bouteflika, Ouyahia, houkouma irhabia”, “Si l'Hocine Mazalna mounadiline (Nous restons engagés, ou encore “Ulac Rwah, Ulac” (On ne partira pas). Emmenés par les responsables du secrétariat du parti dont des sénateurs, les manifestants, venus de wilayas diverses, drapeaux et banderoles déployées sur lesquelles on pouvait lire notamment : “Non à la dislocation politique, sociale et économique de la Kabylie et de l'Algérie”, forcent le premier barrage de policiers improvisé qui tentaient de s'interposer. Pris de panique devant cette manifestation dont on n'a pas vu de telle à Alger depuis de longues années, les policiers appellent alors au renfort. C'est ainsi qu'une escouade de CNS arrive dans la précipitation et se dresse au niveau de carrefour de l'avenue de Pékin, soit à un kilomètre de la Présidence et stoppe la procession humaine. Pour éviter d'éventuels débordements, les responsables du parti exhortent les manifestants à observer un sit-in. Pendant près de deux heures, sous un soleil de plomb, plusieurs “tubes” seront entonnés. “Pouvoir assassin”, “Abane Ramdane, plutôt se briser que se plier”, “Djazaïr houra démocratia” (Algérie libre et démocratique) ou encore “Pas d'amnistie sans vérité”. “Nous venons de leur administrer une leçon de nationalisme”, crie Karim Tabbou face à une foule en délire. “Nous allons faire barrage à la destruction. Non à l'institutionnalisation d'un Etat voyou avec son alliance”. De son côté, Kamel Eddine Fekhar de Ghardaïa appelle à l'union alors que Laskri soutient que “le pouvoir veut créer la violence”. “Il faut rejoindre le siège dans le calme”, ordonne-t-il. C'est alors que les manifestants quittent les lieux sans incident. Dans un déclaration rendue publique à l'issue de cette manifestation, le FFS qui s'interroge “quelle est la prochaine séquence après la dissolution des APC et des APW”, note que “la conclusion d'un accord portant sur la dissolution des assemblées locales dans la région est la meilleure démonstration que l'épisode du Printemps noir n'est pas une simple opération ponctuelle de manipulation. C'est un processus prémédité et échelonné sur plusieurs séquences”. “Aujourd'hui, tous les observateurs politiques s'accordent à dire que la création de la structure des archs par les laboratoires de la police politique répond à l'obsession incurable des décideurs à vouloir terrasser et calciner politiquement la région (…)”, ajoute-t-il.
Pour le FFS, le pouvoir veut reconfigurer la scène politique. C'est pourquoi il appelle ses militants à la vigilance et met en garde les autorités contre les conséquences de la dissolution. Interrogé, lors d'un point de presse au siège du parti, si le parti allait participer à l'élection, Ali Laskri a indiqué que “le parti est dans la logique de la protestation permanente”. “On n'est pas dans l'esprit de la participation”, a-t-il ajouté en annonçant que d'autres actions sont prévues pour le 20 août prochain et le 29 septembre, anniversaire de la naissance du parti et que les élus sont mobilisés pour refuser le décret. Quant à l'appel du RCD, Laskri a affirmé que son parti n'est pas dans l'esprit électoral et qu'il ne servira pas d'échelle à d'autres partis. “Posez le problème en terme d'alliance et le meilleur service à rendre aux autorités”, a affirmé pour sa part Karim Tabbou.
Karim KEBIR


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