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Bensalah peut-il encore rester ?
La conférence boudée, la présidentielle rejetée
Publié dans Liberté le 23 - 04 - 2019

Les consultations voulues larges et inclusives par le chef de l'Etat intérimaire, Abdelkader Bensalah, n'ont pas eu lieu. Seuls quelques illustres inconnus ont répondu favorablement, hier, à l'invitation de la présidence de la République. Cette rencontre, qui visait, essentiellement, à valider un processus électoral à travers la mise sur pied, à l'issue du conclave, d'une commission de supervision des élections, a été un ratage monumental. Le but des consultations n'est pas atteint, tant est que la conférence n'a pas drainé beaucoup de monde. Le recours du chef de l'Etat aux consultations se veut un détour pour "surpasser" le verrouillage dans la Constitution de la période intérimaire arrêtée à 90 jours. La rencontre ratée d'hier visait également à justifier la transformation de l'instance indépendante chargée de la surveillance des élections (Haute instance indépendante de surveillance des élections, Hiise) en une autre dont la mission est la préparation et l'organisation des élections.
Cette même instance est aussi verrouillée dans la Constitution. Le régime a pensé surmonter cet écueil par un subterfuge : trouver un consensus politique pour, éventuellement, le report de la date de la présidentielle. Ce qui passe par une prolongation d'intérim pour Bensalah.
Or, couvrir une velléité de prolongement de l'intérim de Bensalah au-delà des trois mois par cet artifice est politiquement déconfit, légalement indu et moralement inconcevable. Tenter ce coup de force, c'est se rendre coupable d'une provocation intolérable qui risquerait de mettre le feu aux poudres et de radicaliser davantage une rue qui, jusque-là, reste très patiente. Tenter ce coup de force, c'est se mettre en porte-à-faux avec cette dynamique suscitée par le mouvement de rue, avec lequel magistrats et P/APC partagent
le rejet du scrutin présidentiel promis et engagé par Bensalah. Les magistrats, pour rappel, ont refusé de superviser le scrutin, et les P/APC ont décidé de bouder l'opération de révision du fichier électoral. Cette récusation de prendre part à l'organisation de l'élection, en symbiose avec le rejet du scrutin par la rue, résonne parfaitement avec l'exigence du départ de Bensalah, plusieurs fois réitérée par la rue. Compte tenu du rejet de la feuille de route du pouvoir, Abdelkader Bensalah pourrait-il encore rester ? Autrement dit, le chef de l'Etat intérimaire aurait-il la légitimité nécessaire pour rester au-delà des 90 jours, lui qui était décrié même avant sa désignation ?
À l'aune des ratages qu'il a déjà accumulés et vu l'impossibilité pour lui de mener un quelconque projet même durant la période constitutionnellement légale, tout plaide pour le départ d'Abdelkader Bensalah. Tenter une quelconque résistance pour mener sa feuille de route, c'est engager un bras de fer avec le peuple qui réclame son départ. Un bras de fer qui risque d'aggraver davantage la crise que vit le pays.
Tenter de se maintenir et maintenir la feuille de route pour organiser, contre vents et marées, la présidentielle l'été prochain, c'est parier sur l'inconnu et prendre un énorme risque.

Mohamed Mouloudj


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