Les habitants de Oued El-Ouakrif, un quartier situé en plein centre de Saïda, ont passé 72 heures de calvaire à la suite des pluies tombées durant le week-end. Certains se sont précipités à notre rédaction pour crier leur désarroi et nous montrer les documents envoyés aux autorités locales et nationales et des photos de leurs maisons menaçant ruine, de la décharge publique sur le lit de l'oued responsable des maladies touchant particulièrement les enfants. Un cas de méningite a été traité à l'hôpital de Canastel à Oran, rapporte le père d'un malade. Leurs requêtes sont restées vaines, et les habitants de ce vieux quartier redoutent cet hiver, suite aux premières chutes de neige. Malgré la distribution de 2 974 logements sociaux par l'APC sortante, qui s'est servie au passage une année avant les bénéficiaires dans des nouvelles cités, se permettant même le luxe de changer de logement, des citoyens demeurent exposés aux risques des inondations et aux rigueurs de l'hiver qui s'annonce dur. Deux familles sont sous des tentes en plein centre-ville et ce, dans l'indifférence des élus. Le danger, en cette période de pluie et de froid, menace les bidonvilles de Tahar-Ghazoui de Sidi Boubekeur et El-Graba de Aïn Sekhouna. Mais au fait, quelles sont les conclusions de l'enquête ministérielle qui a audité la Dlep, la DUC et l'Opgi ? D. E. H. B.