Le Conseil de sécurité des Nations unies ne votera que demain sur la nouvelle résolution sur le Sahara occidental. L'adoption de cette résolution, qui reconduit le mandat de la Mission pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental de 6 mois, était initialement prévue pour aujourd'hui. Ce report de 24 heures a été justifié par les divergences sur la nature du rôle attribué à la Minurso dans l'accompagnement de Horst Köhler lors de ses visites au Sahara occidental. Ce point ne fait pas encore l'unanimité parmi les membres de l'organe exécutif de l'ONU. En effet, alors que le Maroc est résolument opposé à une implication active de la mission dans le processus des pourparlers, arguant que son rôle se limite strictement à la surveillance du cessez-le-feu, l'Afrique du Sud et les Etats-Unis ne partagent pas cette position. Pour rappel, le Secrétaire général de l'ONU a relevé dans son rapport "les contraintes qui bloquent l'accès de la Minurso à certains interlocuteurs, accès dont elle a besoin pour mieux assister mon Envoyé personnel (…) J'exhorte le Maroc à lever ces contraintes et à donner à la Mission libre accès à ses interlocuteurs locaux". L'Afrique du Sud souhaite que les membres du conseil de sécurité traitent sur un pied d'égalité le Maroc et le Front Polisario. Les amendements proposés par ces membres font l'objet d'examen par la délégation américaine, auteure du projet, qui souhaite parvenir à une adoption par consensus de la résolution. Sans citer le Maroc nommément, le projet de résolution a exprimé sa préoccupation face aux violations des accords de cessez-le-feu, appelant les parties au conflit à mettre en œuvre leurs engagements envers l'envoyé personnel et à s'abstenir de toute action susceptible de compromettre les négociations facilitées par l'ONU. Merzak T.