Après avoir remis le club sur les rails avec une qualification en finale de la Coupe d'Algérie et une remontée spectaculaire au classement général qui offre désormais au CRB la possibilité de se maintenir en Ligue 1, alors qu'il était il y a quelques semaines condamné à la relégation, le directeur général Saïd Allik est visiblement en butte à certaines immixtions dans ses prérogatives. En effet, le PDG du groupe Madar, actionnaire majoritaire et propriétaire du CRB, a pris certaines décisions et organisé des réunions de travail sans prendre en compte l'avis de Allik, alors que les deux hommes avaient décidé d'un commun accord au moment du recrutement de Allik que ce dernier allait bénéficier d'une totale indépendance pour mener le Chabab à bon port. Ce qui s'est effectivement produit au début de la relation de travail, avant que le premier responsable du groupe Madar ne cède à la pression de certains collaborateurs. Cela a du reste commencé avec la signature du contrat avec le représentant de l'équipementier Adidas, dont le contrat avait été rejeté par Allik. Il a émis des réserves sur le montant (420 000 euros) que doit débourser la société MedGrant, importatrice des équipements, sur le prix de vente du maillot qui est actuellement vendu sur internet à 9500 DA l'unité et même sur la qualité du produit. Cependant, avant même que les deux parties ne revoient les modalités du contrat, Allik découvre que le groupe Madar, sous la pression du directeur de la communication du club Amine Sbaa, a signé le contrat. Il y a aussi le salaire de Boualem Charef, responsable de l'académie du CRB, recruté par Allik, qui est passé de 150 millions à 180 millions, grâce à l'intervention du PDG du groupe Madar. Cependant, la goutte qui fait déborder le vase, c'est la dernière réunion tenue par le PDG du groupe Madar avec Boualem Charef, le directeur de communication et certains cadres de l'équipe, sans que Allik ne soit informé. Il a été invité à la dernière minute avant que Allik ne décline l'invitation en signe de protestation, estimant que c'est à lui de tenir et d'organiser ce genre de réunions. Selon une source digne de foi, la relation entre les deux hommes n'est plus au beau fixe, et Allik compte provoquer une réunion pour mettre les points sur les i. "C'est soit je gère en toute souveraineté ou je pars, mon autorité ne se morcelle pas", a-t-il confié à des proches, tout en indiquant qu'il préfère d'abord attendre que le CRB assure son maintien et le trophée de Coupe d'Algérie pour ne pas être accusé d'avoir placé son intérêt personnel avant celui du CRB. "Je suis venu avec l'objectif de maintenir le CRB en Ligue 1 et redonner de la joie aux supporters, je pense que nous sommes sur la bonne voie. C'est ce qui compte pour moi pour le moment, mais je ferai le point en fin de saison avec le groupe Madar", a-t-il ajouté. Allik, qui a été contacté par l'USMA pour présider le club la saison prochaine, n'est pas tellement sûr du reste de renouveler l'expérience avec le CRB. Affaire à suivre !