Le premier jour de Ramadhan à Bordj Menaïel dans la wilaya de Boumerdès, a été marqué par un rush des citoyens sur les produits alimentaires. Plusieurs commerçants par contre, ont fait preuve d'un manque de professionnalisme, à travers des transgressions des lois et normes en vigueur en matière de prix et des conditions de conditionnement. En effet au marché quotidien de fruits et légumes du centre-ville ainsi qu'au marché d'El djemaâ, un peu plus loin, nous avons pu constater plusieurs infractions qui parfois mettent en danger la vie des consommateurs. Le non-affichage des prix, le non-respect des conditions d'hygiène, et l'application des prix excessivement élevés sont entre autres les infractions constatées, et qui sont par ailleurs, punies par la loi. Mais devant l'absence des autorités censées protéger la santé du consommateur et son pouvoir d'achat, qui est en nette régression, les commerçants n'hésitent pas à enfreindre la loi. Ainsi, certains vendeurs improvisés, proposent sur les trottoirs du pain, des pâtisseries, des gâteaux traditionnels, (brioches et zlabia) qui sont des aliments sensibles au soleil et à la poussière. Les bouchers pour leur part, accrochent les gigots et autres parties des bestiaux sur les devantures de leurs commerces, sans prendre en considération le risque de putréfaction de la viande, étant exposée de longues heures au soleil. Bien qu'ils disposent de chambre froides permettant la préservation de cette marchandise sensible à des températures favorables, ils préfèrent recourir à cette pratique afin d'attirer le plus grand nombre possible de clients, insoucieux de la qualité du produit qu'ils s'apprêtent à consommer. Concernant les prix appliqués, le ministère du Commerce à beau plafonner les prix des produits alimentaires, la réalité est tout autre. En effet cette procédure qui a été initiée dans le but de permettre aux citoyens de s'approvisionner à des prix abordables durant le mois de Ramadhan, s'est avérée inefficace. Hier à Bordj Menaïel, comme dans d'autres villes de la wilaya de Boumerdès, les prix pratiqués étaient largement supérieurs à ceux affichés par la direction du commerce et également supérieurs à ceux pratiqués une semaine auparavant. La tomate était proposée selon sa qualité à des prix allant de 120 à 140 DA/kg, la pomme de terre était vendue à 55 DA, l'oignon à un prix entre 80 et 90 DA. Quant à la viande bovine supposée plafonnée à 1 000 DA /kg, elle était proposée dans les boucheries à un prix variant entre 1200 et 1300 DA.