Au cours d'une rencontre-débat, les chefs d'entreprises du secteur privé ont réagi aux dispositions de la loi de 2004 sur les répressions qu'encourent les employeurs qui ne s'acquittent pas du versement des cotisations instituées par la loi et qui emploient les travailleurs “au noir”, pour éviter de les déclarer. De plus, les créances des PME auprès de ces caisses ont été abordées, une situation conflictuelle qui ne trouvera sa solution, selon les opérateurs, que si l'Etat verse régulièrement les subventions aux entreprises. “Si je ne suis pas payé, je ne peux pas payer mes cotisations”, devait déclarer un entrepreneur, qui a accusé le “manque d'accompagnement des banques” pour la réalisation des programmes tracés en matière de construction. En marge de cette réunion, le vice-président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME-PMI devait faire une synthèse des doléances des bâtisseurs, dont l'un des soucis majeurs était “le manque de surface allouée aux logements qui ne doivent pas dépasser les 60 m2 pour un F3”. Une aberration, selon lui, décriée par les promoteurs du privé et du public, car elle ne répond nullement aux attentes du citoyen. “Pour avoir plus de place, les gens opèrent des transformations individuelles, fermant des balcons ou des fenêtres, portant préjudice à la fois à la sécurité des bâtiments et à l'esthétique des ensembles. C'est une véritable clochardisation des cités.” Pour ce promoteur, le niveau intellectuel de la population a augmenté. Les gens n'acceptent plus n'importe quoi, la culture a changé et la demande a changé. Les gens ont moins d'enfants, mais ils veulent vivre mieux. Les bâtisseurs des programmes, social et LSP, tirent la sonnette d'alarme sur ce point précis, “devant les pressions des citoyens” qui, de leur côté, réclament une augmentation conséquente de leur espace vital, “quitte, pour certains, à payer un peu plus”. Hafiza M.