Nous avons effectué une virée, en ce douzième jour du mois béni de Ramadhan, dans plusieurs marchés du chef-lieu de wilaya afin de constater de visu l'évolution des prix des produits alimentaires indispensables à la maîtresse de maison pour la préparation des mets du f'tour. Il faut reconnaître que certains légumes sont toutefois à la portée des familles modestes, à savoir la pomme de terre à 50-60 DA le kg, l'oignon à 60-70 DA, l'ail, la salade verte à 60 DA, la carotte, la betterave, le concombre, l'aubergine à 70-90 DA, la courgette à 30-40 DA. En revanche, les haricots à écosser et les haricots verts caracolent respectivement à 450 DA et 300 DA le kg, le citron à 280-300 DA, la tomate fraîche à 120-150 DA le kg, et ces tarifs exorbitants rebutent les bourses modestes. Concernant les fruits, seules les oranges sont abordables à 140-220 DA le kg selon la qualité, ainsi que la pastèque et le melon à 90-120 DA le kg. Les pommes d'importation sont proposées à 700 DA, la pomme locale de qualité moindre à 500 DA, les nèfles à 200-250 DA, les abricots et les fraises à 300 DA le kg, alors que la banane stagne à 270-300 DA le kg. Les viandes rouges ont enregistré une hausse conséquente : agneau à 1400 DA le kg, le veau sans os à 1800 DA, le filet à 2200 DA, la fressure à 2200-2500 DA, les steaks et les beefteaks à 2000 DA le kg. Néanmoins, les abats et la tête de mouton connaissent un certain engouement puisqu'ils sont écoulés à 500 DA l'unité. Cette année, les bouchers ont décidé de casser les prix du poulet vidé qui est cédé selon une fourchette de 230-300 DA le kg, à la grande satisfaction des pères de famille qui ont saisi cette aubaine pour faire bouillir la marmite de la maisonnée. De l'avis des clients que nous avons abordés, certains commerçants font preuve d'indélicatesse et saisissent l'opportunité du mois de Ramadhan pour se sucrer toute honte bue. HAMID BAALI