Ils sont plus d'une centaine à l'échelle locale et plus de 1 600 à travers tout le pays ayant été formés dans les divers CFPA du pays avec un contrat d'embauche à la clé. Les stagiaires et contractuels activant dans les différentes structures d'Algérie Télécom (AT) à Bouira interpellent encore une fois leur tutelle afin d'exiger leur titularisation. Ainsi, dans une correspondance adressée au département de Houda Imane Feraoun et au nouveau directeur général de l'opérateur historique, ces stagiaires réclament la "concrétisation" des engagements pris par l'ancien DG, Ali Kheman, visant à les recruter dans le cadre d'un contrat à durée indéterminée (CDI). Selon Ferrah Oussama, porte-parole de ces stagiaires, ils sont plus d'une centaine de stagiaires à l'échelle locale et plus de 1 600 à travers tout le pays ayant été formés dans les divers CFPA du pays entre 2014 et 2016, dans le cadre d'un partenariat entre AT et le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, avec contrat d'embauche à la clé. Toujours selon notre interlocuteur, ses camarades et lui ont, à l'époque, reçu une promesse de la part des responsables d'AT, disant que dès la fin de leur cursus, ils seraient directement embauchés au sein de cette entreprise. "La plupart d'entre nous ont reçu une formation qualifiante de technicien supérieur (TS) en technologie de l'information et de la communication", explique-t-il. Et de poursuivre : "Cet accord prévoyait entre autres la formation initiale par alternance au profit des primo-demandeurs de formation, à assurer des stages pratiques en milieu professionnel au profit des stagiaires en formation pour acquisition des savoir-faire favorisant une meilleure employabilité." Cependant, d'après les pétitionnaires, 5 ans après avoir reçu leur formation, ces stagiaires désormais titulaires d'un diplôme en maintenance de réseaux se retrouvent dans la précarité du préemploi et se considèrent comme "trahis" par les responsables d'AT. "Depuis septembre 2016, nous sommes dans l'attente d'un contrat de travail, mais à chaque fois on nous fait savoir que rien n'est encore décidé", souligne M. Ferrah. Et d'enchaîner : "On nous a promis une formation et un travail assuré (…) Aujourd'hui, on a des diplômes qui ne valent rien. On nous a bercés de mensonges !" Pour rappel, le 30 janvier dernier, la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Imane Houda Feraoun, lors de sa visite à Bouira, avait réduit les espoirs de ces contractuels à néant en déclarant : "Pour l'instant, il n'y a aucun plan de recrutement. Ces stagiaires ont été formés, mais à aucun moment on leur a promis d'être recrutés à titre permanent", avait-elle affirmé. Quelques jours plus tard, revirement de situation, puisque l'ex-DG d'Algérie Télécom s'était engagé publiquement le 16 février dernier à embaucher ces contractuels selon un quota prédéterminé. Et à en croire Oussama Ferrah, un accord de principe avait été trouvé. "Depuis, plus aucune nouvelle", a-t-il affirmé. À titre indicatif, certaines directions des opérations techniques (DOT) du pays, telles que celles de Jijel et d'El-Oued, ont déjà entamé les démarches de recrutement selon des documents officiels en notre possession. Ramdane Bourahla