La Gendarmerie nationale a ouvert une enquête préliminaire dans la plainte déposée par des citoyens contre Saïd Bouteflila. C'est ce qu'indique l'activiste Elias Filali, un des initiateurs de la plainte, sur sa page facebook. "Nous avons été convoqués, aujourd'hui, par les services de gendarmerie de la brigade de Bab Jdid pour la poursuite des investigations, pour savoir, notamment, les motivations de notre plainte" contre le frère de l'ancien président de la République, a écrit l'activiste. Le 2 avril dernier, quelques heures seulement avant la démission d'Abdelaziz Bouteflika, cinq citoyens ont déposé plainte, auprès de la cour d'Alger, contre Saïd Bouteflika "pour faux et usage de faux" et "confiscation d'un cachet de la République". La plainte a été enregistrée. Une autre plainte a été déposée par des citoyens de Sidi Bel-Abbès contre Saïd Bouteflika pour, notamment, "usurpation de la fonction de président de la République". Ces plaintes ont fait suite à un discours prononcé par Ahmed Gaïd Salah où il accusait, quelques heures auparavant, le frère de l'ancien chef de l'Etat d'avoir produit de faux documents et d'avoir utilisé sa proximité familiale avec Abdelaziz Bouteflika pour prendre des décisions. Le chef d'état-major de l'armée avait également refusé de reconnaître des décisions émanant de la présidence de la République. Des personnalités politiques, à l'image de l'ancien Premier ministre, Ali Benflis, accusent régulièrement Saïd Bouteflika d'avoir agi à la place de son frère, officiellement chef de l'Etat. L'ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, l'a également confirmé dans une lettre rendue publique récemment.