À l'instar des grandes villes non côtières, Mascara enregistre une période de grandes chaleurs, et la canicule qui sévit dans toute la région est douloureusement ressentie par la population locale, car accompagnée d'une oisiveté criante. Le mois de juillet est particulièrement marqué par des températures insupportables, situation inhabituelle, tantôt naturelle, tantôt rehaussée par les nombreux incendies déclenchés involontairement ou par la bêtise humaine. Et, comme toujours, de pareilles circonstances incitent les citoyens, toutes couches sociales confondues, à rechercher la fraîcheur et, dans ce contexte, la mer est le refuge idéal. Mascara n'est pas gâtée par la nature, car dépourvue de plages, raison pour laquelle ses habitants sont contraints d'effectuer des déplacements à Oran, Mostaganem, Port-aux-poules ou Beni Saf pour goûter aux plaisirs de la mer. Et comme une telle évasion est devenue de nos jours un luxe, ce privilège est exclusivement réservé aux gens aisés en mesure de se payer un séjour de longue durée au bord de l'eau en s'acquittant de la location d'un bungalow, d'une villa, d'un logement ou d'une tente de camping. Les moins chanceux, quant à eux, optent pour la formule la plus populaire, celle qui consiste à prendre part à un voyage collectif pour la journée, principalement le vendredi, au cours de laquelle la ville se vide de la moitié de ses habitants. Tous les moyens de transport sont utilisés pour rallier la plage : bus, mini-bus, taxis collectifs, véhicules particuliers, motos, mobylettes et même les vélos. Certes, il y a les colonies de vacances, le plan bleu et les camps de toile, mais eu égard au nombre de places limitées pour chacune des opérations organisées sous l'égide de la direction de la jeunesse et des sports, seuls les bénéficiaires peuvent en profiter. 580 enfants orphelins ou nécessiteux ont goûté aux plaisirs de la mer à la faveur de la colonie de vacances, une opération scindée en deux sessions de 10 jours avec, pour cadre, les plages de Aïn Turk, Bouseville et El-Ançor. Les services concernés ont accordé la priorité aux enfants issus des zones déshérités, tels que ceux qui résident à Aïn Farah et qui découvrent pour la première fois la mer. Sitôt la deuxième session de la colonie de vacances achevée, la direction de la jeunesse et des sports envisage d'entamer la seconde opération appelée Plan Bleu, qui consiste à effectuer, à compter du 6 et ce jusqu'au 31 août, 3 voyages quotidiennement pour assurer le transport et l'assurance à près de 1 200 personnes, qui se rendront au bord de la mer l'espace d'une journée. Si le programme est respecté dans son intégralité, ce sont près de 20 000 personnes qui tireront profit de ces facilités pour savourer les plaisirs de la mer. Les sites réservés à cet effet sont Ouréa et Port-aux-Poules. Dans le même contexte, il y a lieu de signaler la formule dite camps de toile qui permet aux familles de séjourner pendant 10 jours à Sassel (Témouchent), moyennant une participation qui varie entre 3 000 et 5 000 DA, en fonction des exigences de chaque famille. A. B.