Il s'est considérablement amélioré à la faveur de l'introduction de l'outil informatique dans les 9 annexes connectées à l'intranet avec le siège principal de l'APC. L'opération de numérisation enclenchée en 2004 s'est achevée en 2018. Les citoyens peuvent ainsi retirer tous les documents administratifs dont ils ont besoin : extrait de naissance, certificat de résidence, fiche familiale, acte de mariage, de décès, etc. Pour le service des cartes grises par exemple, la démarche qui était gérée par la wilaya a été décentralisée à la commune. De ce fait, cette pièce est délivrée dans la journée au guichet de la mairie, souvent même en quelques heures, alors qu'auparavant il fallait attendre plus d'un mois pour la retirer. Pour les Algériens nés à l'étranger, un bureau spécial unique a été mis à leur disposition au siège principal de l'APC. Tous les documents d'état civil leur sont remis sur place grâce à la connexion avec la base de données du ministère des Affaires étrangères. Abderraouf né à Ankara (Turquie) explique qu'auparavant il était obligé de se déplacer jusqu'à Alger, au siège du ministère des Affaires étrangères, pour retirer ses actes. Il déclare : "Je prenais le train à 5h30 pour être dans la capitale vers 14h. J'étais obligé de passer la nuit dans un hôtel à Alger, car il me fallait être le lendemain à 6h au siège du ministère, aux Anassers, afin de retirer parmi les premiers mon ticket d'accès au service de l'état civil. Ce n'est que dans l'après-midi, muni du précieux document, que je me dirigeais vers la gare routière pour retourner en taxi à Tlemcen où j'arrivais souvent après minuit. C'est un véritable calvaire qui nous était imposé pour retirer nos actes de naissance. À présent, les choses ont changé, et je peux dire que nous sommes à présent logés à la même enseigne que nos compatriotes ici à Tlemcen." À l'APC et ses annexes de quartier, les citoyens se permettent le luxe de demander souvent 5 exemplaires de chacun des documents commandés, dont certains sont valables pourtant dix ans. C'est là une forme de gaspillage de feuilles imprimées à l'encre qui coûte cher. Si les photocopies étaient valables administrativement, les usagers pourraient, quand ils le désirent, en établir une seule quand la nécessité le dicte. Or il est certain qu'un nombre impressionnant de ces documents (des dizaines de milliers par an) ne sont pas utilisés et peut-être même jetés à la poubelle. Une réflexion s'impose sur le nombre de documents à délivrer aux usagers pour éviter ce gaspillage inutile. B. Abdelmadjid