Des milliers de citoyens ont de nouveau et pour le 14e vendredi de suite répondu fortement présent pour marquer, encore une fois, leur grande mobilisation sous le slogan de "Saimoune, Samidoune" (Nous jeûnons, mais nous résistons). Munis de pancartes et de l'emblème national de différentes dimensions, ils ont sillonné, comme d'habitude, l'artère principale de la ville, tout en scandant des slogans hostiles surtout à la position de "wait and see" de Gaïd Salah. Des slogans scandés "Daoula madania machi aâskaria" (Etat civil non militaire), "Chiate El-Îmarat, Gaïd Salah" (Gaïd Salah, brosseur des Emirats) et aussi "Djeïch, chaâb, khaoua khaoua, El-Gaïd Salah maâ el-khaouana" (Armée et peuple entre frères, Gaïd Salah nous a trahis). D'autres slogans sont adressés à Bensalah et à Bedoui leur demandant de partir, comme "Makanch intikhabet ya el-îssabet" (Pas d'élections avec les bandits) et aussi "Matalibna char3ia, machi ta3jizia" (Nos revendications sont légitimes et non irréalisables). On pouvait aussi lire sur une pancarte : "L'horizon est encore loin, on est toujours au cœur du système, le gros poisson mange le petit poisson." Et sur une autre : "Bensalah et Bedoui, des esclaves du système, la décision de partir dépend de leur maître." La police a aussi essuyé son lot de slogans hostiles comme "Yalil3ar ! yalil3ar ! Echourti al-haggar" (Oh la honte ! Oh la honte ! Le policier est devenu tyran). Des tentatives d'infiltrer des slogans revenant à la décennie noire n'ont trouvé que peu d'écho le long de cette marche. A. Boukarine