Hier, et pour le quatrième vendredi du mois de Ramadhan, les Belabésiens ont, encore une fois, maintenu leur mobilisation en battant le pavé pour exprimer leur refus du dialogue avec les deux B, l'élection présidentielle du 4 juillet et exiger le départ des figures restantes du système "en vue d'assurer une transition menant vers des élections libres et démocratiques, un Etat civil et non militaire et l'instauration d'un Etat respectueux des droits fondamentaux des citoyens", telle est la principale déclaration de la plupart des manifestants interrogés par les représentants de la presse. Nullement découragés par le jeûne, le soleil de plomb, la faim et la soif, les nombreux citoyens protestataires qui, comme à l'accoutumée, ont investi la place du 1er-Novembre-1954, devenue un lieu symbolique des manifestations, ont également repris les mêmes slogans hostiles au pouvoir en place et exprimé leur attachement aux revendications du hirak, notamment : "Le peuple est avec le dialogue mais sans les 2B", "Le hirak refuse le dialogue dirigé", "La meilleure chaîne de télévision, c'est celle du hirak", "Saha shorkom ya les chaînes el imsak", "Ô Bedoui, ton ère est révolue", "On a confiance en quelqu'un de crédule et non de corrompu" et "Dawla madania machi askaria", des slogans qui ont longuement retenti en réponse au dernier discours du chef d'état-major de l'ANP. Sur les banderoles et les pancartes brandies par les manifestants, on pouvait lire aussi : "Solidaires, on est debout, divisés on tombera", "On veut un Etat de droit et non un Etat-dictature", "Vous conspirez contre la patrie, votre heure est arrivée", "Algeria above all – L'Algérie au-dessus de tous", "Libérez Benaoum, défenseur des droits de l'Homme", "Libérez tous les détenus politiques", "Levez les restrictions sur les militants des droits de l'Homme, les juristes et les politiciens" et "Respectez la voix du peuple". Aussi, il y a lieu de signaler que, malgré les obligations du Ramadhan, la gent féminine est, elle aussi, descendue dans la rue pour faire entendre sa voix. A. BOUSMAHA