Le président iranien, Hassan Rohani, a affirmé, samedi soir, que des négociations avec les Etats-Unis ne pourraient se tenir que dans le "respect" et dans le cadre du droit international, selon le site du gouvernement. "Nous sommes des hommes de raison et de négociations, si et seulement si on s'assoit à la table des négociations avec respect et dans le cadre du droit international, et non si les négociations résultent d'un ordre", a déclaré le Président iranien, faisant implicitement référence au président américain, Donald Trump. "Nous avons montré jusqu'ici que nous ne soumettons pas au pouvoir tyrannique", a-t-il ajouté. La réaction de Washington ne s'est pas fait attendre. "Nous sommes prêts à nous asseoir autour d'une table avec eux. Mais l'effort américain visant à stopper radicalement les activités néfastes de la République islamique et de sa force révolutionnaire va se poursuivre", a-t-il ajouté, laissant entendre que Washington n'entendait pas pour autant alléger sa campagne de "pression maximale" sur Téhéran. Les tensions entre l'Iran et les Etats-Unis n'ont cessé de monter depuis le retrait unilatéral américain en mai 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015. Depuis, Washington a réimposé de dures sanctions économiques contre Téhéran qui a, de son côté, annoncé début mai s'affranchir de deux ses engagements pris au titre de l'accord. Après avoir envoyé début mai un porte-avions et des bombardiers B-52 dans le Golfe, l'administration Trump a annoncé le déploiement de 1500 soldats supplémentaires au Moyen-Orient, invoquant des "menaces" iraniennes contre ses intérêts dans la région. M. Rohani avait à plusieurs reprises affirmé qu'il n'y aurait pas de négociations avec les Etats-Unis si ces derniers ne levaient pas les sanctions économiques et ne réintégraient pas l'accord international sur le nucléaire. C'est la première fois que l'administration de Donald Trump, qui s'est retirée il y a plus d'un an de l'accord international sur le nucléaire iranien et multiplie depuis les sanctions économiques et la pression diplomatique et militaire, dit aussi clairement qu'elle est prête à engager le dialogue sans conditions préalables.