En matière de visibilité, c'est toujours le flou au Mouloudia d'Oran. Alors que des signaux rassurants émanaient, la veille de l'Aïd, de la wilaya concernant la reprise du club par Hyproc, voilà que la journée de jeudi a été porteuse de bien mauvaises nouvelles pour les supporters. Délégués par les actionnaires pour négocier avec la filiale de la Sonatrach les contours du futur rachat de la SSPA, les anciens présidents Youssef Djebbari, Larbi Abdelilah et Tayeb Mehiaoui sont, en fait, ressortis bredouilles du bureau du P-DG d'Hyproc, Boudia, lequel leur aurait signifié "le refus de reprendre le MCO", tout en leur proposant un maigre lot de consolation consistant en "des mesures d'accompagnement financier sous la forme de sponsoring". Et comme ni Hyproc, ni le bureau du wali Mouloud Cherifi n'ont jugé utile d'éclairer l'opinion sportive locale ou d'apporter des précisions à la version (ci-dessus) des anciens présidents du MCO, la colère s'est rapidement propagée dans les fiefs des supporters, notamment des plus radicaux réunis sous la bannière unifiée des Ultras. Un nouvel appel à une marche populaire encore plus "bruyante" a, ainsi, été lancé. Cette marche est programmée pour ce début d'après-midi, à partir de 14h. Le point de départ a été fixé au niveau de l'ancien siège (délaissé) du club, sis au boulevard Abbane-Ramdane (ex-boulevard des Chasseurs) avec un passage obligé du côté de la direction de la jeunesse et des sports pour un sit-in final sous les fenêtres du premier magistrat de la wilaya. En parallèle à ce nouveau mouvement de contestation qui risque de dégénérer en des actes de vandalisme propres à certains groupes de supporters, un homme d'affaires, Nasreddine Kraouzen, dont le fils est signataire d'une licence chez les minimes du club, s'est manifesté pour succéder au P-DG démissionnaire Ahmed Belhadj dit Baba. La nouvelle assemblée générale des actionnaires de la société sportive qui gère l'équipe professionnelle, programmée pour aujourd'hui, devrait, logiquement, donner plus d'indices sur ce qui sera le MCO de l'après-Baba. Ou du moins, éclaircir un tantinet ce flou qui caractérise cette visibilité devenue quasi nulle…