Le personnel paramédical exerçant à l'EPH de Bouira, est monté au créneau, avant-hier jeudi, afin de dénoncer "le climat d'insécurité" qui règne selon eux, à l'intérieur de l'enceinte hospitalière de Bouira. Ainsi, dans la matinée d'avant-hier, plusieurs dizaines de paramédicaux, affiliés ou non au Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), ont observé, un sit-in à l'intérieur de l'hôpital de Bouira, dans le but de dire : "Halte à l'insécurité". Selon le président de la section syndicale du SAP de Bouira, M. Triki, cette action "symbolique" vise à "tirer la sonnette d'alarme", à propos des agressions perpétrées par des citoyens à l'encontre de ses collègues. Pour ce syndicaliste, la goutte qui a fait déborder le vase remonte à la semaine dernière, lorsqu'une de leurs consœurs, cadre paramédical, a été victime d'une agression verbale et physique, de la part d'un accompagnateur d'une patiente. M.Triki regrette "la légèreté que manifeste la tutelle quant à la mise en place d'un dispositif de sécurité adéquat", pour permettre à la corporation des paramédicaux de travailler dans un climat confortable et sécurisé. Pour ce syndicaliste, les agressions contre le personnel médical et paramédical au sein de l'EPH de Bouira, sont devenues monnaie courante. "Ce qui est déplorable dans cette affaire, c'est la passivité, voire le mutisme de l'administration face à de tels agissements", a-t-il déploré. En outre, certains médecins protestataires ont noté "la nette dégradation de leurs conditions de travail", tout en se disant "marginalisés et livrés à eux mêmes". "Nous travaillons en sous-effectif du fait que l'administration pousse les praticiens à la démission. D'ailleurs, ces deux derniers mois, nous avons enregistré pas moins de treize départs", ont-ils signalé. Toujours dans le registre des carences, les protestataires relèvent le manque "flagrant" d'équipement médical nécessaire à la prise en charge des malades.