Résumé : Alors qu'ils étaient en train de discuter, Dr Assia était rentrée silencieusement. Elle voudrait lui parler. Alors qu'il portait Mounira à sa chambre, celle-ci le pria de ne pas partir… -Entrez ! Yazid pénétra silencieusement dans le cabinet de travail où une douce lumière était diffusée. Derrière un bureau de chêne, une grande bibliothèque où étaient alignés des ouvrages aux reliures de cuir. Devant, deux fauteuils en cuir marron. Dr Assia l'attendait, debout, devant la fenêtre dont les volets n'avaient pas été fermés. Elle lui tournait du dos. Le jeune homme, arrivé au milieu de la pièce, n'avança plus. - Asseyez-vous ! l'invita-t-elle. Yazid s'exécuta et la regarda prendre place dans le fauteuil derrière le bureau. Il se retint de sourire en remarquant sa forte ressemblance avec sa fille. Seulement Dr Assia avait quelques rides, des cheveux légèrement grisonnants et une paire de lunettes à la monture d'or. Elles avaient la même taille. Elles auraient pu se prêter les vêtements. -Avez vous terminé de me scruter ? Yazid rougit légèrement et baissa les yeux tout en lui disant : -Je m'étonnais de votre ressemblance avec votre fille ! Dr Assia sourit et lui expliqua : -Ta grand-mère avait été reniée par son père et mes oncles après avoir fugué avec leur ennemi ! -Ma grand-mère ? -Oui. Les circonstances font qu'aujourd'hui, tu as fait connaissance avec ta cousine ! -Eh ben ! Cet accident aura servi à nous rapprocher ! Dr Assia fit la moue puis hocha la tête. -Je pense que tu ignores que ta famille et la nôtre ne se sont jamais réconciliées depuis. Ta famille désapprouvera ta visite chez moi ! Si elle apprenait, ajouta-t-elle. Tu risques d'avoir des problèmes ! -Et la vôtre ? Demanda le jeune homme. Vous adressera-t-on des reproches de m'avoir reçu ? -Je ne pense pas aux problèmes qui me seront posés mais à ceux qu'ils vont te poser quand ils sauront que tu as pris Mounira dans ta voiture? Que vous avez fait plusieurs dizaines de kilomètres ensemble sans un chaperon ? -Il ne s'est rien passé entre nous ! Et ils ne pourront pas détruire ce début d'amitié entre nous... Cela peut vous paraître bizarre, mais nous avons un bon nombre de points en commun, lui apprit Yazid. Et quels que soient les sentiments qui animeront nos familles, je compte ne pas rompre de sitôt cette relation amicale ! -Ah oui ? Et où cela vous mènera-t-il d'avoir une relation, peu importe sa nature, qui chauffera les esprits des deux familles ? -Je l'ignore encore moi-même, mais je refuserai de me plier à leurs exigences ! D'ailleurs votre fille n'acceptera pas de rompre ! Je ne la connais pas vraiment mais je sens qu'elle n'est pas du genre à obéir !
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