Hier, pour ce 18e vendredi de manifestation, la mobilisation n'a pas faibli malgré la chaleur qui a sévi hier à Sidi Bel-Abbès et lors de laquelle, les citoyens ont, encore une fois, battu le pavé depuis la place du 1er-Novembre-1954 pour une marche pacifique à travers les principales artères de la ville pour réitérer leurs revendications pour un changement du système et dénoncer le régionalisme, ainsi que pour le départ du chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, et du gouvernement. En reprenant les slogans habituels fustigeant la mafia du pouvoir, notamment "La bannière vous l'avez vue, mais les revendications des citoyens n'ont pas été entendues", "Kabyles et Chaouis sont tous nos frères", "Il n'y a pas de sédition : les Kabyles sont nos frères", "Silmiya, silmiya et pas de régionalisme. Tous des frères", "Système dégage", "Où est la justice ? La corruption se propage, il faut approfondir les enquêtes sur les faits de corruption", "Jugement et punition pour les voleurs", "Djazaïr horra démocratia", "Klitou leblad ya sarrakine" et "Pas de dialogue avec les gangs". Les manifestants ont également exprimé, à travers d'autres slogans portés sur des pancartes qui ont été brandies durant toute la manifestation et sur lesquelles on pouvait lire : "Les B partez, votre place est en prison", "On veut un changement radical du système en place", "Liberté de la presse, justice indépendante, non au délit d'opinion et protégeons les lanceurs d'alertes". Aussi, tout en exprimant leur satisfaction, quant à l'incarcération des ex-chefs de gouvernement et des ex-ministres, les marcheurs ont également réclamé davantage de jugements. Certains manifestants approchés par nos soins ont également insisté sur le jugement du président de la République déchu et le maintien de la pression sur le pouvoir. Déterminés et comme à leur habitude depuis le 22 février, les manifestants ont fait savoir que la mobilisation va se poursuivre jusqu'à la satisfaction totale des revendications populaires.