Dès cette semaine, un ressortissant algérien connu pour ses propos haineux envers notre pays et frère d'un homme incarcéré en France, va être expulsé, et une dizaine d'autres personnes, signalées pour promouvoir un discours islamiste radical, seront renvoyées vers leur pays d'origine d'ici à la fin du mois d'août”, annonçait le ministre de l'Intérieur français Nicolas Sarkozy, dans un entretien publié hier par le quotidien Le Parisien. Le plan Sarkozy de lutte antiterroriste compte, entre autres mesures, l'élargissement du système de visa biométrique, appliqué, notamment en Algérie depuis le mois de juin au consulat d'Annaba. “D'ici à la fin 2006, 35 consulats seront dotés d'un système de visa biométrique, qui inclut la prise d'empreintes digitales des demandeurs de visa.” À rappeler que le gouvernement français avait annoncé, le 8 juillet dernier, que la généralisation de cette mesure était prévue pour 2007. Dans cet entretien, l'hôte de l'hôtel Beauvau a souligné que la France compte relancer les mesures de destitution de nationalité pour les islamistes radicaux naturalisés. “Pour ceux qui sont de nationalité française, je veux par ailleurs relancer des procédures de déchéance de nationalité”, a-t-il affirmé. “Il faut agir contre ces prédicateurs radicaux qui peuvent influencer des plus jeunes ou des esprits fragiles”, plaide Sarkozy, qui rappelle que la France ne sera plus terre d'accueil pour les prédicateurs qui prônent un discours de haine et d'intolérance. Nicolas Sarkozy a également émis le souhait qu'une “surveillance accrue soit mise en place des passagers de certains vols internationaux, comme le Pakistan, la Syrie et l'Afghanistan, qui peuvent être considérés comme des destinations sensibles et qui sont en tout cas des lieux de passage vers l'Irak”. “Au moins 7 personnes venant de France sont mortes là-bas pour la cause d'Al-Qaïda (certaines dans des attentats suicide) et qu'une dizaine d'autres se trouvent toujours sur place”, justifie-t-il. La première disposition contenue dans le projet de loi antiterroriste, qui sera présenté à la fin du mois d'août, réformera le dispositif législatif de 1995 sur la vidéo-surveillance, annonce également Sarkozy. “Les attentats de Londres ont démontré l'importance de ces systèmes dans l'enquête qui a suivi. Ils ont permis l'identification des kamikazes”, explique Nicolas Sarkozy. Il précise que cette mesure visant à stocker les images devra être effective “avant la fin 2005”. À rappeler que la France a relevé au niveau “rouge” son plan Vigipirate depuis les attentats du 7 juillet à Londres, un plan qui rétablit le contrôle aux frontières. R. N.