Le dossier de l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a été soumis au procureur général près la cour d'Alger qui prendra les mesures nécessaires, compte tenu de ses fonctions au moment des faits. Le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed a placé, mercredi soir, sous mandat de dépôt 12 personnes, dans l'affaire de la résidence d'Etat du Sahel. Selon un communiqué rendu public par le tribunal, il s'agit de Hamid Melzi, ex-directeur général de l'Etablissement public Sahel et ex-PDG de la Société d'investissements hôteliers (SIH), ses deux enfants, un de ses proches et huit autres personnes. Selon la même source, 10 autres prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire, dont deux autres enfants de l'accusé principal, de 7 employés des résidences d'Etat et d'un entrepreneur, alors que la directrice d'une agence de Trust Bank a été libérée. Concernant l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia et compte tenu de ses fonctions au moment des faits, "le volet le concernant dans le dossier en question a été soumis au procureur général près la cour d'Alger, lequel prendra les mesures nécessaires à son encontre", précise le même document. Cette affaire a été instruite suite à l'enquête préliminaire diligentée par la section de recherches de la Gendarmerie nationale (GN) de Bab Jdid d'Alger et sur instructions du procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed. Au total, ce sont 25 individus qui ont comparu devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed pour des faits à caractère pénal. Après avoir été auditionnés sur les faits qui leur sont imputés, le procureur de la République a soumis le dossier de l'affaire au juge d'instruction près le même tribunal pour crimes liés au blanchiment d'argent et au transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l'effet d'en dissimuler la source illicite dans le cadre d'une bande criminelle, dilapidation de deniers publics, incitation d'agents publics à exploiter leur influence réelle et supposée dans le but de bénéficier d'indus privilèges, bénéfice du pouvoir et de l'influence des agents de l'Etat, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques de droit public et des entreprises économiques publiques ou des établissements à caractère industriel et commercial (Epic) durant l'établissement de contrats et marchés à l'effet d'augmenter les prix et de modifier, en leur faveur, la qualité des matières, services et approvisionnement. Selon la même source, "ces crimes portent également sur l'abus de fonction volontaire à l'effet d'accorder d'indus privilèges en violation des lois et réglementations, ainsi que la conclusion de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur pour attribution d'avantages non justifiés à autrui"."Il faut savoir que Melzi, 5 membres de sa famille, 9 cadres, 5 employés relevant des deux entreprises, à savoir l'Etablissement public Sahel et la Société d'investissements hôteliers (SIH), la directrice d'une agence de Trust Bank, deux entrepreneurs et un commerçant sont poursuivis pour des faits à caractère pénal", indique encore le procureur de la République. Par ailleurs, 8 personnes morales, dont 4 sociétés commerciales, propriétés des fils du principal accusé, et 4 complexes étrangers doivent répondre pour de nombreux chefs d'accusation dans cette affaire qui promet des révélations scandaleuses.