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Privatisation : “L'Algérie perd en silence 30 milliards de dollars”
Le Professeur Sadi au forum d'El Moudjahid
Publié dans Liberté le 31 - 07 - 2005

L'universitaire se demande si le plan de relance économique repose sur une stratégie industrielle.
“La privatisation ne doit pas être assimilée à la transition économique”, a indiqué, hier, le professeur Nacereddine Sadi, de l'université Pierre-Mendès-France de Grenoble, invité du forum du quotidien El Moudjahid.
Nacereddine Sadi, qui vient de publier un livre Privatisation des entreprises publiques en Algérie : objectifs, modalité et enjeux, actuellement en vente au niveau de l'Office des publications universitaire (OPU) à 450 DA, estime que “la privatisation ne doit pas être une fin en soi”. Faisant le bilan du processus de la privatisation en Algérie entre 1995 et 2003, le professeur Nacereddine Sadi regrette que la privatisation des entreprises publiques en Algérie soit réduite à sa dimension budgétaire, au lieu d'être un facteur d'attractivité des investissements. “De toutes les manières, l'Etat ne pourra pas récupérer les 2 000 milliards de dinars de dépenses dans les opérations d'assainissement”, argumente-t-il.
L'auteur du livre Privatisation des entreprises publiques en Algérie : objectifs, modalités et enjeux tire deux bilans des privatisations, “en fonction des définitions que l'on peut donner au terme privatisation”. Selon Nacereddine Sadi, du point de vue de la définition française des privatisations, qui implique le transfert total du capital social, “c'est l'échec total”.
Mais l'approche anglo-saxonne, qui englobe toutes les formes de privatisation — ouverture du capital, partenariat, concession, liquidation d'entreprises…—, le professeur Nacereddine Sadi estime que les opérations ont beaucoup avancé. Mais au-delà du bilan, le professeur Nacereddine Sadi s'est beaucoup étalé sur le rôle de l'Etat dans la conduite des réformes. “Il ne faudrait pas privatiser les réformes”, conseille-t-il. Stigmatisant “les voix” qui recommandent “que les réformes soient confiées à des organismes externes à l'Etat et les privatisations aux banques d'affaires”, Nacereddine Sadi milite plutôt pour l'implication de l'Etat dans cette phase de transition. Cette action de l'Etat doit être “cohérente pour donner plus de crédibilité au processus de privatisation”, souligne le professeur en rappelant les différentes déclarations contradictoires des membres du gouvernement.
Evoquant le contexte dans lequel sont conduites les privatisations, Nacereddine Sadi relève des contraintes : l'insuffisance de l'épargne interne, d'un système bancaire mal adapté et des entreprises publiques malades.
Etant donné que le capital étranger tarde à venir et le peu de groupes privés capables de se porter acquéreurs, le professeur de l'université Pierre-Mendès-France de Grenoble recommande d'associer les travailleurs et le patronat, ensemble, à la reprise des entreprises publiques éligibles à la privatisation.
Pour les grandes entreprises, Nacereddine Sadi conseille la formule de gré à gré. En tout état de cause, le conférencier affirme que les entreprises publiques, devant l'immobilisme de l'Etat, “se dégradent et se dépérissent”. “Nous sommes en train de perdre un potentiel de 30 milliards de dollars en silence”, regrette-t-il.
M. Sadi se demande s'il existe un système de pilotage des réformes. “Le plan de soutien à la croissance économique repose-t-il sur une stratégie industrielle ?” s'interroge-t-il.
M. R.


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