Le procès de l'importateur et homme d'affaires, Kamel Chikhi, qui devait comparaître hier en compagnie de douze fonctionnaires des services de l'urbanisme et des conservations foncières, a été reporté au 10 juillet. C'est la troisième fois que le tribunal de Sidi M'hamed décide d'ajourner l'audience. Deux fois à la demande de la défense et une fois en raison du changement de la composante du tribunal. Les treize accusés, actuellement en détention préventive, doivent répondre des chefs d'inculpation de "corruption, trafic d'influence et réception d'indus cadeaux". Dans cette affaire, sont impliqués des chefs des services de l'urbanisme et des fonctionnaires de conservations foncières de plusieurs communes de la capitale où Kamel Chikhi avait acquis des biens fonciers et bénéficié de facilités et d'indus avantages pour bâtir son empire immobilier. Durant les auditions de fond qui se sont déroulées au mois d'octobre dernier, les accusés ont reconnu avoir, dans certains cas, écourté les délais des démarches administratives, mais ont, en revanche, nié avoir reçu en échange des récompenses en argent liquide ou en cadeaux. Kamel Chikhi, ses deux frères, un de ses associés, son directeur commercial et un agent sont également poursuivis pour "importation, commerce, distribution de drogue et blanchiment d'argent" dans le cadre de la saisie de 701 kg de cocaïne au port d'Oran le 29 mai 2018. Une troisième affaire en phase d'instruction implique le fils de l'ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, le chauffeur personnel de l'ex-DGSN, Abdelghani Hamel, le fils d'un ancien wali de Relizane, l'ex-président de l'APC de Ben Aknoun, le procureur de Boudouaou, ainsi que son adjoint. Tous sont poursuivis pour trafic d'influence, corruption et perception d'indus cadeaux. La date de leur procès n'a, pour l'instant, pas été arrêtée. Nissa Hammadi