Les Mostaganémois ont renoué hier avec le hirak pour le 20e vendredi, une journée qui était très attendue, notamment pour voir la réaction des marcheurs après le discours du chef de l'Etat par intérim. À Mostaganem, les manifestants étaient moins nombreux et le message était plutôt pour l'unité du peuple, loin de toute ambiguïté. Les manifestants ont marché en toute quiétude sous l'œil attentif des services de police. Le drapeau algérien dominait la quasi-totalité des manifestations, pour ainsi lancer un signal fort : "Nous sommes tous unis sous les mêmes couleurs nationales. Tout en respectant les autres cultures." Pour un marcheur, "l'Algérie était et restera toujours forte et unie, grâce à sa richesse culturelle ; la loi et la Constitution sont là pour prouver que tout est toléré tant qu'il n'y aura pas atteinte à l'identité du pays", puisqu'aucun incident et aucune échauffourée n'ont été signalés, et c'est ce qui fait la différence entre le hirak algérien et celui des autres pays. "Djeïch, chaâb, khawa khawa" (armée et peuple sont frères), Silmiya, silmiya" (pacifique, pacifique) ou encore "Djazaïr horra, dimocratia" (Algérie libre et démocratique) figurent également parmi les slogans scandés par les citoyens. Les manifestants ont sillonné les artères de leurs villes respectives aux cris de "Makanch el hiwar mâa el îssaba" (non au dialogue avec la bande qui a dilapidé les deniers publics), tout en appelant à ouvrir le dialogue avec les partis et personnalités "sincères et honnêtes". E. Y.