Des centaines de citoyens venus des quatre coins de la wilaya de Mostaganem ont marché, hier, à Mostaganem, pour le 22e vendredi consécutif de protestation contre le régime en place, malgré la canicule qui sévit à Mostaganem, pour exprimer le rejet du système en place. Comme à l'accoutumée, la marche a démarré à partir de la place de la Mairie, au centre-ville de Mostaganem, pour sillonner les principales rues où les manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. Les marcheurs ont brandi des emblèmes nationaux et de football, ainsi que des pancartes et des banderoles sur lesquelles sont écrits des slogans dénonçant les tenants du pouvoir en place, à leur tête Bensalah, le président par intérim dont le mandat a expiré constitutionnellement. "Abdelkader Bensalah occupe la Présidence illégalement", lit-on sur une pancarte brandie par un manifestant, ou encore "Gouvernement Bedoui dégage !". Des voix puissantes ont scandé : "Dawla madania, machi âaskaria" (Etat civil et non militaire), en réitérant les principes d'une démocratie avec une transition pacifique pour une deuxième république. "Pour une transition pacifique, non à une transition clanique", "L'Algérie est une République, pas une caserne", criaient encore les marcheurs, avant d'entonner l'hymne national. "Djazaïr, hourra democratia, madania, machi âaskaria. Continuons main dans la main en unifiant nos forces et notre volonté. Ils dégageront tous, sans exception ! Nul ne peut aller à l'encontre d'un peuple qui se soulève", dira-t-il. Cette fois-ci, à la tête du cortège, les bâtonniers de Mostaganem et quelques anciennes figures du barreau avec des slogans et des mots d'ordre sont en adéquation avec le contexte dans lequel se débat la fonction d'avocat. "Pour l'indépendance de la justice", "Liberté !", "Libérez la justice", "Liberté d'opinion, liberté d'expression, liberté de circuler", "Transition obligatoire" et d'autres encore.