Le Gouvernement d'union libyen (GNA) soutenu par l'ONU a accusé jeudi l'armée rivale basée dans l'est du pays d'avoir enlevé une élue de la Chambre des représentants de l'Est. Le gouvernement a accusé dans un communiqué cette armée d'être entièrement responsable de ce crime, qui est représentatif d'une politique systématique d'incitation à la violence et à la sédition entre les Libyens. Le gouvernement a demandé à la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) et aux organisations internationales de réagir. La Manul a exprimé son inquiétude concernant la disparition d'une députée du Parlement libyen basé dans l'Est, enlevée par un groupe armé ayant également agressé son mari. "La Manul est très inquiète et suit de près les informations rapportées par les médias sur la disparition de Siham Sergewa et la blessure de son mari. Mme Sergewa, qui est un membre élu de la Chambre des représentants, aurait été enlevée de force la nuit dernière dans sa résidence de Benghazi", a indiqué la Mission. La Manul a exhorté, en outre, les autorités libyennes à enquêter sur l'attaque contre la résidence de Mme Sergewa et à déterminer où elle se trouve, appelant à la libération immédiate de la députée. "Faire taire les voix des femmes qui sont dans des postes de preneurs de décision ne sera pas toléré", a souligné encore la Manul dans un communiqué, relayé par des médias. Les services de sécurité à Benghazi ne se sont pas exprimés jusqu'ici sur cette disparition qui intervient au lendemain de l'intervention de la députée, sur Libya al-Hadath, une télévision pro-Haftar, durant laquelle Mme Sergewa a appelé notamment à arrêter l'effusion de sang, en référence à l'offensive de Haftar à Tripoli. R. I./Agences