Talaie El-Houriat déplore "la persistance de la pression que le pouvoir politique continue à exercer sur les médias et la presse, toutes formes d'expression confondues". Le parti Talaie El-Houriat a estimé, hier à l'issue de la réunion ordinaire de son bureau politique (BP), que la position du pouvoir en place par rapport au dialogue est loin de revêtir le caractère transparent exigé par les tenants de cette démarche politique. "Le bureau politique constate l'ambigüité de l'attitude du pouvoir qui, d'un côté, affiche sa disponibilité au dialogue et de l'autre, tarde à créer un climat politique favorable à ce dialogue. " Et si ce parti est convaincu que l'offre de dialogue faite par le pouvoir politique, le 3 juillet dernier sous la pression de la rue, était "un pas dans la bonne direction", il n'en demeure pas moins qu'il exige le départ des forces anticonstitutionnelles pour pouvoir aller vers ce long processus. "La présence au pouvoir d'un gouvernement, nommé par les forces anticonstitutionnelles, dont le départ est exigé par les Algériens, constitue un véritable obstacle au dialogue", note le parti de Benflis qui fustige le gouvernement de Noureddine Bedoui qui, selon lui, exerce des pressions sur les médias. En ce sens, Talaie El-Houriat a dénoncé "la persistance de la pression que le pouvoir politique continue à exercer sur les médias et la presse, toutes formes d'expression confondues". Pour le parti de Benflis, le pouvoir en place devra faire preuve de diligence et satisfaire les préalables que pose la rue pour réussir toute démarche pour une issue de sortie de crise. Ce parti estime que "des mesures d'apaisement seront la meilleure preuve de la volonté du pouvoir politique de s'engager dans un véritable processus de sortie de crise". Entre autres préalables posés, "le départ des figures emblématiques du régime toujours en place", "la libération des détenus arrêtés durant les marches populaires", "la levée des contraintes exercées sur les activités politiques, syndicales et associatives et des restrictions aux droits et libertés notamment, la liberté d'expression et de réunion et l'ouverture des médias publics". Tout en plaidant pour "un grand compromis national", Talaie El-Houriat affirme que sa vision repose sur deux impératifs, à savoir "celui de la prise en considération des aspirations populaires exprimées depuis plus de cinq mois" et "celui de l'urgence d'une sortie de crise pour écarter tous les risques de dérives et de dérapages préjudiciables à la stabilité du pays". Aussi, le parti de Benflis pose d'autres préalables, dont le renoncement du régime politique en place à la conduite et à la gestion du dialogue national, sa neutralité tout au long du déroulement de ce processus et sa non-ingérence dans la composition du panel chargé de la direction et de la gestion du dialogue national. En revanche, le parti exige "des garanties pour la mise en œuvre de la feuille de route pour la sortie de crise que seule l'Armée nationale populaire peut assurer". Tout en exprimant sa préoccupation "quant à la persistance de l'impasse politique au moment où se multiplient propositions et initiatives", le BP de TEH a estimé qu'il était nécessaire d'adopter une plateforme de sortie de crise et l'importance du rapprochement des positions. Evoquant l'exploit des Fennecs à la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2019), le parti de Benflis "voit dans cette victoire, en pleine révolution démocratique pacifique, l'amorce d'un renouveau pour le sport national, appelé à se libérer du carcan clientéliste et d'une tutelle politique pesante, un renouveau qui devrait toucher toutes les disciplines sportives pour exploiter les inestimables gisements de potentialité que recèle notre jeunesse". À ce sujet, le parti a relevé la "symbiose entre la composante de l'équipe nationale et la mère patrie" et appelle à l'abrogation de "l'ignominie de l'article 63 de la Constitution amendée en 2016 qui a fait de nos concitoyens vivant à l'étranger, des sous-citoyens, qui doivent, impérativement, recouvrer leur citoyenneté, pleine et entière".