Six clubs seulement sur 32 bénéficient du parrainage des sociétés nationales. Les pouvoirs publics créent du coup une situation inéquitable. La réunion qui s'est tenue lundi à l'hôtel Olympique sis à Dély Ibrahim entre les responsables de la LFP et les dirigeants des clubs professionnels a abouti à un accord qui consiste à régler tous les litiges de la chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) de la FAF. "On ne peut continuer avec cette catastrophique gestion de la CNRL, il y a trop d'opacité dans le traitement des dossiers, on a vu que certains sont étudiés rapidement alors que d'autres traînent, il y a aussi le droit de recours introduit par les clubs, pourquoi la CNRL libère le joueur sans étudier au préalable le recours des clubs ? C'est pour toutes ces raisons qu'on a réclamé le gel de cette CNRL, il est impossible de continuer sur ce rythme, il faut mettre un terme à cette gabegie", dénonce à Liberté l'un des présidents présents à la réunion. L'autre point ayant trait aux droits de télévision, les présidents avaient exigé l'ouverture de ce dossier à toutes les télévisions par uniquement l'EPTV, ils réclament plus de transparence dans les négociations avec le futur preneur des droits TV, sans pour autant omettre d'exiger le payement des tranches restantes. Concernant l'argent du principal sponsor, l'opérateur de téléphonie mobile étatique Mobilis, les présents ont exigé que cet argent aille aux clubs qui font le spectacle et qui véhiculent l'image de marque de Mobilis chaque week-end. Il faut savoir que cet opérateur verse 255 milliards de centimes annuellement à la FAF comme principal sponsor du football national. Le dernier point relatif au financement des clubs par des sociétés nationales, l'idée de boycotter le début du championnat a été évoquée au cours de ce conclave comme le confirme notre interlocuteur. "On a réellement abordé cette question de financement des clubs par des sociétés nationales, il n'est pas normal que 6 clubs bénéficient des sociétés et les 26 autres n'ont rien, d'où l'idée de boycotter le début du championnat", révèle encore notre source. D'ailleurs, ils ont préconisé l'installation d'une cellule de financement qui sera justement chargée de suivre ce dossier et le porter aux plus hauts responsables de l'Etat. D'autres problèmes ont été posés à la LFP, comme la désignation des arbitres, des délégués de match, ainsi que la programmation et le traitement des affaires disciplinaires par la commission de discipline de la LFP. Medouar qui entame sa seconde saison à la tête de la LFP s'est engagé personnellement à régler tous les problèmes pour que le championnat de cette saison soit de meilleure qualité que le précédent. Les présidents de club ont exigé aussi de rencontrer le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, pour justement lui exposer d'autres problèmes qui entravent le bon fonctionnement des 32 clubs professionnels.