Comme chaque vendredi depuis le 22 février, le hirak a pris "possession de la cité" dès 14h, hier, à Relizane. La foule a réinvesti la grande place pour aller à Haï El-Intissar. "La hiwar, la chiwara, errahil obligatoire" (ni dialogue, ni consultations, le départ est obligatoire). La mobilisation populaire pour le départ de tout le système reste intacte. "Ni les manipulations ni la pollution politique ne nous détourneront de l'objectif de notre mouvement pacifique", ont assuré plusieurs participants à la marche d'hier. Pour ce 25e vendredi, des manifestants de tous âges et des deux sexes, plus déterminés à aller au bout de leur objectif, sont sortis sur tout le territoire de la wilaya pour dire non à toutes les propositions du régime, à commencer par le dialogue conduit par le panel de Karim Younès et l'élection présidentielle pour laquelle il se démène. Les manifestants venus de plusieurs quartiers étaient unanimes à dire qu'une élection présidentielle, même transparente, est largement en deçà des revendications du peuple et des objectifs du mouvement du 22 février. "La hiwar, la chiwara, errahil obligatoire" (ni dialogue ni consultations, le départ est obligatoire), ont scandé en chœur les protestataires, comme pour redire encore qu'ils sortiront chaque vendredi pour faire dégager le système et ses symboles.