Le Front des forces socialistes (FFS), par le biais de Nabil Aït Ahmed, qui assure l'intérim du premier secrétaire du parti en l'absence de ce dernier, s'est démarqué, hier, du communiqué final et de son contenu, qui avait sanctionné la première rencontre de concertation des dynamiques de la société civile, des partis politiques et des personnalités organisée, samedi dernier, à Alger. "Le FFS tient à informer l'opinion publique qu'il n'a pas été associé, ni de près ni de loin, à la rédaction de la déclaration finale de cette rencontre, à laquelle il n'avait accepté de participer que parce qu'elle devait se limiter à des échanges dans le cadre du dialogue", a indiqué ce parti, affirmant que "le FFS a toujours préconisé le dialogue transparent pour résoudre la crise multidimensionnelle que vit le pays depuis des décennies (…) Et c'est à ce titre qu'une délégation du FFS a pris part à la rencontre des dynamiques de la société civile organisée à Alger". Tout en dénonçant un processus électoral "factice décrié par le peuple algérien" et qui ne reflète pas toutes les positions exprimées lors de cette concertation, le FFS a signifié sa démarcation par rapport à ce document rendu public par les dynamiques de la société civile. "C'est la raison pour laquelle le FFS se démarque totalement de l'orientation politique diffusée à l'issue de cette réunion car elle s'articule sur un processus électoral factice décrié par le peuple algérien et ne reflète pas toutes les positions exprimées lors de cette concertation." Et au FFS d'accuser : "Cette orientation ne fera que régénérer et renforcer le régime actuel dans le cadre d'un ordre constitutionnel dépassé et obsolète en totale opposition aux revendications légitimes du mouvement citoyen pour changer radicalement le système et fonder un Etat de droit démocratique et social." Ce parti rappellera qu'il avait participé dans le seul cadre de la concertation où il avait exposé son analyse de la situation politique du pays et présenté les voies et moyens pacifiques de sortir le pays de cette crise qui menace, si non résolue, son unité, sa stabilité et sa souveraineté. En ce sens, Nabil Aït Ahmed soulignera que "le FFS a notamment mis en relief la nécessité primordiale d'engager une véritable transition démocratique et un processus constituant souverain répondant aux revendications du mouvement révolutionnaire pacifique qui exige le changement radical du système et l'avènement de la deuxième république basée sur le droit et la démocratie". Cette sortie intervient au lendemain d'un communiqué final annonçant la tenue prochaine d'une conférence nationale qui regroupera les dynamiques de la société civile, des partis politiques et des personnalités nationales.