La production pétrolière de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a enregistré durant le mois d'août écoulé sa toute première hausse de l'année, indique une enquête publiée avant-hier par l'agence Reuters. Cette hausse, est-il précisé, a été induite par la croissance des pompages de l'Irak et du Nigeria, qui ont compensé ainsi les baisses de production de l'Arabie saoudite et les pertes liées aux sanctions américaines ciblant le pétrole iranien. Dans l'ensemble, les quatorze pays membres de l'Opep, fait ressortir la même enquête, ont extrait 29,61 millions de barils par jour (bpj) durant le mois d'août passé, soit 80 000 bpj de plus que le mois précédent, où la production avait reculé à son plus bas niveau depuis 2014. Les pays producteurs engagés par l'accord de stabilisation de la production visant à soutenir les cours ont atteint 136% des diminutions prévues, contre 150% en juillet dernier, indique, en outre, la même étude, qui souligne, au demeurant, que le Nigeria et l'Irak ont produit respectivement 80 000 et 60 000 bpj de plus en août écoulé par rapport au mois précédent. De son côté, l'Arabie saoudite, qui avait réduit sa production en juillet pour baisser ses stocks, l'a maintenue en août à un niveau similaire, soit 9,63 millions de bpj, alors que son quota officiel fixé par l'Opep est de 10,311 millions de bpj. Mardi dernier, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole avait fait état, à travers un communiqué officiel, d'un niveau global de conformité aux accords de limitation volontaire de la production pétrolière entre l'Opep et ses partenaires de 159% au mois de juillet dernier, soit le taux le plus élevé depuis janvier passé. L'accord en question, faut-il le rappeler, avait été prolongé en juillet écoulé jusqu'à mars 2020, dans l'objectif de stabiliser l'offre et les prix du brut sur le marché mondial. La production de l'Iran, qui n'est pas engagé dans cet accord, a décliné de 50 000 bpj en août dernier, sous l'effet des sanctions américaines, révèle encore l'enquête de Reuters, en rappelant que le prix du baril de Brent, qui dépassait 75 dollars en avril dernier, tourne actuellement autour de 60 dollars seulement, en raison notamment du ralentissement de la demande pétrolière mondiale. À la fin de la semaine dernière, faut-il souligner enfin, le prix du panier de quatorze pétroles bruts, qui sert de référence à l'Opep, s'est établi à 60,24 dollars le baril, contre 60,16 dollars mercredi passé, selon les données publiées sur le site web de l'organisation. Avant-hier, les marchés pétroliers ont clôturé la semaine sur des prix en nette baisse, sous l'effet notamment du renforcement de l'ouragan Dorian, qui devrait atteindre rapidement les côtes de l'Etat de Floride aux Etats-Unis. Ce qui fait peser des craintes sur la demande mondiale de brut. Le baril de Brent coté à Londres s'est ainsi établi à 60,43 dollars, soit en recul de 1,06% (65 cents) par rapport à la clôture de la veille, tandis que la référence américaine WTI, coté à New York, a fini à 55,10 dollars, en recul de 2,8% (1,61 dollar) par rapport à la journée précédente.