Les travailleurs de l'Office national de l'assainissement (ONA) de Tizi Ouzou ont entamé, hier, un mouvement de grève illimitée, avons-nous appris des concernés qui ont organisé un sit-in devant le siège de leur direction, sise sur la route menant vers Timizart Loughbar, pour exprimer leur mécontentement à la suite du non-versement de leurs salaires. Devant l'entrée principale de l'édifice, les manifestants ont accroché des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Halte à la hogra", "Où sont nos salaires ?", "ONA Tizi Ouzou en grève", "Travail pénible, salaire minable", ou encore "Où va l'ONA ?". Des travailleurs que nous avons rencontrés sur place ont expliqué que la goutte qui a fait déborder le vase est le non-versement des salaires du mois d'août. "Comme chaque mois, nous faisons face à un retard dans le paiement des salaires des travailleurs. Une situation, à vrai dire, qui perdure depuis le début de l'année, ce que nous dénonçons énergiquement, d'où d'ailleurs notre débrayage", a expliqué un représentant des travailleurs. Pour son collègue, "la décision d'opter pour une grève illimitée est prise par l'ensemble des travailleurs dans le but de dénoncer, non seulement le retard dans le versement des salaires, mais aussi les conditions peu rassurantes dans lesquelles exercent les travailleurs de l'ONA". Pour notre interlocuteur, des assurances ont été reçues concernant la prise en charge de leurs doléances mais, à ce jour, rien n'a été fait. "Les promesses ce n'est pas ce qui manque", dit-il. D'autres revendications ont également été soulevées par ces travailleurs, à savoir "le reclassement des ouvriers et l'application des échelons qui tardent à venir, ainsi que le manque d'équipements, dont le nombre reçu par année et la qualité restent à désirer", déplorent-ils. Les travailleurs ont également dénoncé leur section syndicale, car ils estiment qu'elle n'a pas bien défendu leurs intérêts. Pour surseoir à leur grève, les travailleurs exigent la présence du directeur général de l'ONA qui doit "prendre des engagements sérieux quant à la prise en charge de leurs revendications", ont-ils affirmé.