L'université populaire du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), prévue ce jeudi à la place Patrice-Lumumba à Béjaïa, a été empêchée par la police, qui est intervenue avec force pour arrêter une vingtaine de personnes, dont le président du RAJ, Abdelouahab Fersaoui, Saïd Salhi (vice-président de la Laddh), un élu de l'APC de Béjaïa, Noureddine Djoulane, des militants politiques, le blogueur Merzouk Touati et Hakim Abdelfetah, de l'association Project'heurt. Onze personnes seront libérées aux environs de 12h30. Elles rejoindront le rassemblement des citoyens à la place de la liberté d'expression Saïd-Mekbel, auquel ont appelé les membres de la société civile et des partis politiques après s'être réunis au siège régional du RCD juste après l'interpellation des manifestants. Interrogé à leur sortie des commissariats où ils ont été dispatchés, Abdelouahab Fersaoui dira : "Les masques sont tombés ; le vrai visage du pouvoir vient de se révéler encore une fois. L'un des acquis du 22 février vient d'être remis en cause et de manière violente. Il n'est pas près de céder. Le pouvoir a peur du vrai débat, entre Algériens. Il ferme des espaces d'expression que les Algériens se sont réappropriés. Certes, RAJ est visé, mais cette situation concerne toutes les citoyennes et tous les citoyens." Même son de cloche de Saïd Salhi : "Une chose est sûre, ce n'est pas un incident qui va arrêter cette déferlante et la détermination du peuple algérien à aller vers un changement effectif et l'instauration d'une nouvelle république. Une république des libertés et des droits."