La convention des Forces du pacte de l'alternative démocratique se tiendra demain à Alger, plus exactement au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), si les pouvoirs publics, auxquels une demande d'autorisation avait été formulée, ne répondent pas dans les temps impartis. "Une demande d'autorisation a été déposée au niveau de la wilaya d'Alger dans les délais pour la tenir à la Safex, Pins-Maritimes, Alger. Dans le cas de non-obtention de cette autorisation, la rencontre aura lieu le même jour au siège national du RCD" (El Biar), ont indiqué, hier dans un communiqué rendu public, les Forces du pacte de l'alternative démocratique. Ainsi, il ressort que les partis engagés dans cette initiative, qui n'ont, par ailleurs, pas reçu de réponse officielle, laissent supposer que les autorités concernées n'ont même pas daigné donner une réponse, positive ou négative à leur demande. Du coup, ces partis, plus que jamais décidés à tenir leur rencontre face à une vague d'interdictions des espaces publics et de réunion, laissent entendre que les autorités habilitées à délivrer ce sésame campent sur leurs positions à vouloir opposer un niet catégorique qui ne dit pas son nom à toute organisation et/ou formation politique qui voudrait s'exprimer sur la situation qui prévaut actuellement dans le pays. Pour les membres de l'alternative démocratique, qui avait organisé une conférence de presse le 31 août dernier, l'interdiction de la convention, qui avait été programmée pour le 28 août dernier, suivie par l'empêchement de l'université d'été du RAJ à Boumerdès, "confirme le parti pris en faveur de la restauration de l'ancien régime. Le pouvoir intensifie ses menaces pour accréditer ses fausses ouvertures avec des panels soumis à ses desiderata". Pis encore, ces membres mettent en avant "l'entêtement des tenants du pouvoir à organiser une élection présidentielle dans le cadre d'une constitution octroyée", mettant ainsi le pouvoir devant ses responsabilités pour lever les entraves aux droits, aux libertés et aux débats publics, ainsi que pour la libération des détenus politiques et d'opinion. "Nous sommes décidés à tenir notre convention le 9 septembre et à accompagner le mouvement populaire et citoyen. Nous restons mobilisés pour donner une vision démocratique au nécessaire changement qui passe obligatoirement par une période de transition à travers un processus constituant souverain", avaient-ils encore affirmé. FARID BELGACEM